Comment faire passer un nouvel album au rang de classique ? En l’écoutant en boucle. C’est donc ce que nos critiques musicales de la semaine vous invitent à faire avec trois premiers albums étourdissants de talent : Unum de ĠENN, Persona d’Otto Aday, et 11:11 de Bandit Bandit. C’est en flash.
UNUM – ĠENN
unum est un album aux couleurs de l’automne : d’une atmosphère sombre, il laisse apparaitre une lumière éblouissante et chaude. C’est vif et son contraste réside dans la force de frappe de la voix de Leonna Farrugia, la profondeur de la basse de Leanne Zammit, l’efficacité des guitares de Janelle Borg, et l’exactitude de la batterie de Sofia Ross. Et alors là, que ce soit dans les titres plus tranquilles, comme Le Saut du Pigeon, ou l’intouchable Calypso, ou dans les titres plus brutaux comme Days and Nights et A Reprise (That Girl), on accroche. Unum, ça veut dire unique, unité, mais aussi, dans ad unum, c’est jusqu’au bout en latin. Et cet album de Ġenn, oui, on le dévore en une fois, d’un bout à l’autre, dans toutes ses ambiances, des plus rocks aux plus jazz en passant par les intrigants westerns. On prend tout.
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PERSONA – OTTO ADAY
Persona est une collection dans laquelle chaque titre est un portrait. Certains ont les couleurs vives d’une photo neuve, d’autres des aspects plus sépia du passé, d’autres encore ont du grain, des défauts, du flou, du mouvement, de la brillance, de l’élégance. En effet, chacun représente une personne qui aura marqué Otto Aday. De sa voix particulière, l’auteur-compositeur britannique charme avec ses rythmes pop-rock intemporels. Un riff sec ici, une envolée pop là, l’équilibre est superbe. Touchant, ces portraits si spécifiques trouvent pourtant une résonance universelle – de Dancing Round the Morning Sun à Blue Moon, les visages de celles et ceux qui nous ont marqué prennent place sur ces photos.
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11:11 – BANDIT BANDIT
Après trois ans de travail, le duo français Bandit Bandit dévoile son premier album, 11:11. S’il faut faire un vœu quand on constate une synchronicité, le nôtre est que cet album devienne un incontournable. C’est sans doute facile à exhausser vu la teneur de l’opus. La voix seule de Maëva Nicolas est un coup de foudre qui monte en voltage quand celle de Hugo Herleman s’y ajoute. Le duo met le feu à la scène, au patriarcat, aux étiquettes des genres sur l’assertif Pyromane. Celui-ci n’hésite pas, entre deux riffs acérés, à emprunter quelques éclats à la Pop. Et c’est de ça qu’est fait l’ensemble de cet album tant attendu. Effectivement, il n’y a pas de doute, Bandit Bandit signe là un nouvel incontournable du rock français.
EN Écoute :
The sister of – ĠENN
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dancing round the morning sun – otto aday
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toxique exit – bandit bandit
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: Bandit bandit – alb promotion
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