Flash: all quiet on the eastern esplanade – the libertines

All Quiet On The Eastern Esplanade c’est seulement le quatrième album de The Libertines. Fin et poétique, il dit au revoir au pur chaos. Review.

ALL QUIET ON THE EASTERN ESPLANADE – THE LIBERTINES

All Quiet On The Eastern Esplanade - The LibertinesBien des fois, je me suis demandé si le génie de Doherty pouvait être sauvé, et si ce n’était pas le cas, si celui de Barât lui survivrait. Dans le tumulte que connait le monde, les deux artistes, bien entourés de leurs comparses Hassall et Powell, ont su trouver le calme nécessaire pour créer de nouveau. Ainsi, neuf ans après leur dernier opus de première réunion, The Libertines accouche de All Quiet On The Eastern Esplanade. C’est un quatrième album vif, éclatant de poésie, de beaux riffs classiques et de moments déchirants. Le chaos semble rangé au placard, pour le meilleur.

Run Run Run ouvre, avec dynamisme, une réflexion sur le passé et l’avenir qui s’emmêlent, se répondent et se nourrissent. Un excellent départ qui ravive tout ce pourquoi The Libertines ont tant fonctionné. Sur Mustangs, le portrait des contradictions entre rêves et réalité, le ton est plus léger. Ce n’est pas le seul portrait aux allures légères et à la profondeur et la poétique impeccable. I Have A Friend, Man With The Melody, le dynamique et au riff punk familier Oh Shit se dévoilent comme des Polaroïds tout frais sur fond chaleureux.

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Et puis Merry Old England sonne. Accepter les immigrés qui fuient par obligations les guerres et conflits, pour arriver dans une vieille et morne Angleterre… le sentiment qui en ressort assez unique et absolument prenant. Un autre titre me fait le même effet, plein de rage contre l’inaction écologique, et c’est Be Young. De la même façon, je suis étourdie par Night Of The Hunter et sa reprise du Lac des Cygnes de Tchaïkovski, sa référence au film de Laughton, sorti en 1955, tout en parlant aux plus jeunes, comprenant leur douleur face au monde. Une poésie complexe et justement rendue.

Baron’s Claw et Shiver complètent l’album avant que Songs They Never Play On The Radio ne l’achèvent. La vraie fin, c’est cette session jam où la complicité du groupe, leurs liens se montrent sans filtre. Les rires se répercutent dans tous les sens. C’est comme ça qu’est né All Quiet On The Eastern Esplanade de The Libertines. Le chaos s’est calmé, l’amour prime, solaire et poétique. Mais ce dernier aurait-il pu être si beau sans ledit chaos ? L’histoire ne le dit pas. Que The Libertines prospèrent ainsi, c’est ce qu’ils font de mieux. 

En écoute : Merry Old England


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📷THE LIBERTINES – ED COOKE
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