À travers If Memories Had Eyes, un album pop-rock tendre, Darià Artiola faire le tour de ses souvenirs. Review.

IF MEMORIES HAD EYES – DARIÀ ARTIOLA

Les premières notes de Building qui ouvre ce nouvel opus en donne toute la couleur. La nostalgie est à l’honneur. Sur l’ensemble de If Memories Had Eyes, Darià Artiola explore les traces de son passé, mais pas que. Et si l’intro de Building a une saveur que l’on associe à la nostalgie, le reste du titre est coloré et solaire. Comme un pont entre les temps, passé, présent et avenir. Une chaleur similaire habite les premiers riffs de This Ain’t Hollywood avant que ne s’allument les néons très 80s de ses synthés. Catchy à souhait, et pourtant politique, c’est une ouverture sur un dancefloor pas visité depuis longtemps.

Even Kings & Queens se fait beau remède contre la solitude. C’est une partie plus sombre de l’album qui débute, d’abord avec Dimonis, et continue avec Innocent Situation. Ces deux titres portent des riffs accrocheurs, le premier plutôt 80s, le deuxième avec une touche plus moderne. La tristesse fait partie de la nostalgie, et si certains titres en sont plus marqués (When You’re off Alone, What Is Real), il y a toujours une touche d’optimisme et de soleil qui se retrouve dans leurs vibes. Et même, d’autres titres se permettent de voir en ce sentiment de nostalgie non pas du regret, mais un certain bonheur. Le soulagement d’avoir fait le plus dur, ou la fierté d’avoir parcouru ce chemin (There’s Something More, Da Igual, Boat in the Harbor).

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Dragons & Roses m’a beaucoup impressionnée avec son atmosphère changeante et ses aspects mythologiques. C’est une chanson bien dosée. Darià Artiola est fidèle à ses racines, en chantant en espagnol et en anglais, et montre un peu de quoi le rock de Barcelone est capable tout en questionnant le réel et notre rapport aux souvenirs. Darià Artiola fait de If Memories Had Eyes un catalogue de moments qui parlent à tout le monde et invite à faire le point, à comprendre pourquoi une identité se façonne par ses souvenirs. Il clôt l’album avec The Road Ahead, douceur positive qui regarde vers l’avenir, vers de nouveaux souvenirs en devenir.

En écoute : This Ain’t Hollywood

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:  DARIÀ ARTIOLA

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