Quand le hitmaker japonais arrive en Europe, ses deux seules dates font salles combles. Kenshi Yonezu en live, c’est une expérience vive et unique ! Voilà pourquoi.
Je dois l’admettre, je ne m’attendais pas à pouvoir voir Kenshi Yonezu sur scène un jour pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’avoir des places de concert au Japon est un sport olympique basé uniquement sur la chance, et ensuite parce que l’artiste n’avait pas vraiment montré signe de vouloir venir jouer en Europe. Pourtant… Impossible pour moi de résister à l’appel de ses dates à Londres et Paris. Mais, la véritable expérience vaut-elle plus ou moins le coup que l’expérience vécue au cinéma ?
Beaucoup plus bien sûr ! Sur les deux dates, le show se ressemble pas mal… et n’a pourtant rien à voir. La tempête gronde, et le premier titre, RED OUT, est absolument électrique. La foudre tombe derrière l’artiste dans son ensemble beige et c’est à contre-jour qu’il dévoile sa voix captivante. Le set enchaine. Le public se lève, les danseur.se.s envahissent la scène, l’écran éclate de couleurs et l’énergie est contagieuse avec Kanden !
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BRILLER DANS L’ESPACE
Le rythme ralentit et Londres choisit de se rassoir pour la partie calme du set, le public prêt à accueillir sa musique solennellement. Paris restera, en majorité, debout, dans une dynamique différente mais également admirative. La salle n’est pas la même et l’Eventim Apollo propose une atmosphère plus intimiste, avec une scène au cadre sculpté, là où le Zénith envoie une arène ouverte et très large. Dans un cas comme dans l’autre, Kenshi Yonezu sublime ses textes et ses atmosphères, s’adapte et brille au centre de l’espace.
Ses danseur.se.s le montrent aussi. Chorégraphies travaillées mais pas rigides, costumes colorés allant de l’ensemble sportif moulant aux hakamas et kimonos traditionnels, visages maquillés très expressifs, la compagnie est à fond et ajoute un certain cachet à la production. On sent le besoin d’avoir de l’humain, de l’improvisation, du lien à travers leur présence sur des titres comme Sayonara, Mata Itsuka!, Mainichi ou encore le sublime Lemon.
DOUCEUR ÉLECTRIQUE
Capable de transporter le public dans des mondes féériques autant par sa musique envolée que sa voix impressionnante, Kenshi Yonezu ajoute un peu plus de magie avec les mondes animés derrière lui. En effet, l’écran géant montre des images du concert, mais pas que. Il diffuse également des animations parfaitement calées à l’esthétique et au rythme du morceau. Je pense notamment à Spinning Globe et son personnage traversant des paysages vastes, à Azalea et ses fleurs, ou au clip d’Umi no Yuurei et son ambiance bord de mer.
Ça, c’était la douceur. Mais pas question de faire de l’électrique un moment purement stroboscopique. Flamingo, à Londres, a droit à son vert et rose pastel qui part dans tous les sens, et LENS FLARE, à Paris, a des images du concert et des effets laser vert. Les deux salles virent au rouge pour le tant attendu et explosif KICK BACK, qui aura son final filmé depuis la scène au caméscope par l’artiste lui-même. C’est la section vibrante puisque ce titre est précédé de l’excellent LOSER et suivi du tout aussi attendu PEACE SIGN. Et pas question de s’arrêter là puisqu’une autre animation prend l’écran pour le tout aussi fun DONUT HOLE. L’enchainement est légendaire !
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UN VRAI MOMENT À VIVRE
Le set de base se termine les deux fois avec l’émotionnel Garakuta. Pour le rappel, trois titres ramènent épique, fête et optimisme sur scène, comme un bel ‘à bientôt’, avec BOW AND ARROW, l’incroyable PLAZMA et bien sûr LOST CORNER. Quand le générique de fin déroule on se rend compte de l’énergie et de la générosité du show. Beaucoup plus bavards que je ne l’aurais cru, Kenshi Yonezu et son équipe étaient dans le partage. Quelques mots en anglais ou en français – des ‘I love you’ et ‘Je vous aime’ qui font toujours mouche – d’autres en japonais et pas mal de petites blagues avec son guitariste ont ajouté une proximité, un lien unique qui ne se voit que dans la salle, sur le moment.
Pas de photos, de téléphones ou de glow sticks, seulement des mains en l’air et les yeux rivés sur la scène et le show. Ce concert, à chaque fois on l’aura fini debout, à danser avec les autres. Il se grave dans la rétine et la mémoire pour les fans du genre et de l’artiste aux (presque) 1001 hits. Kenshi Yonezu aura bien défendu son nouvel album avec ce JUNK Tour qui est peut-être un peu différent à l’international qu’au Japon, mais vraiment pas à jeter pour autant ! Vivre des concerts comme ça, avec un focus dans le moment me rappelle pourquoi j’aime tant la musique. On ne parle pas la même langue, mais on se comprend quand même. Alors espérons qu’avec ces premières salles combles, Kenshi Yonezu tienne sa promesse de revenir vite.
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: KENSHI YONEZU – LIVE NATION
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