Tip stevens à l’olympia : avènement d’un humble empereur

Publié le 14 novembre 2025 par Unis Son @unissonmag

La tribu s’est réunie autour de l’Olympia, prête à célébrer Tip Stevens ce 7 novembre. Show dantesque et tribu bouillante : on ne l’oubliera pas de sitôt. Live report.

On y est. Après plus de cinq ans de travail acharné, des tournées dans toute la France, 10 EPs enregistrés dont 5 cette année (le cinquième, Condor (Chapter 2), arrive en décembre), Tip Stevens joue à l’Olympia. Cette salle mythique, il en rêvait, il en a parlé toute l’année et ça semblait loin. Ce 7 novembre, pourtant, tout devient réel et sa tribu a su répondre présente. Certains distribuent des oreilles de raton-laveurs roses sur serre-têtes, d’autres des bonbons en crochet fait main (il y en avait 500 !!) et ça rapproche, ça fait sourire, et on accepte volontiers de participer.

Juste avant d’applaudir et de brandir nos bonbons, on accueille MDNS en première partie. Le ton des paroles est sombre, les mélodies catchy à souhait et l’énergie est au top. Tout en français, le jeune artiste de Lille chante mal-être et besoin de se reconnecter ou pas au monde. Des touches de métal, un flow presque rappé, et des vibrations très 80s révèle un potentiel fort et des influences variées. Très vite, une bonne partie de la foule est conquise.

Mais c’est quand la salle s’éteint une deuxième fois que le public s’embrase dans son entièreté. Et pour cause. Les premières notes sont celles de 00:14, intro déjà vibrante en studio, absolument machiavélique en live. Guitare, basse, batterie et violoncelle sont là. Mathis, Antho, Thibault, Prosper… Il ne manque plus que Tip… et on ne l’attend pas bien longtemps. Un rideau de lumière rouge se forme, disparait et il se dévoile, perché sur un caisson, au-dessus de ses musiciens, dans un flash blanc puissant. Bref, l’effet rend la salle folle ! C’est une entrée absolument réussie pour un empereur qui ne tient pas son sérieux et éclate de rire sous le choc. Cet Olympia, il est à lui ce soir.

ACTE 1 (PARTIR DANS TOUS LES SENS)

Pas de temps à perdre, l’acte 1 est lancé, alors on enchaine avec le rageur Knock Knock. Miracle résonne comme un merci et vibre de générosité dans la salle. Et c’est assez réel puisque plusieurs fois les larmes montent sur scène. Mamba grogne, It’s Not a Love Song fait éclater quelques pogos, The Chemicals installe de l’épique… Et puis, arrive le 8-bit avec le légendaire, satisfaisant, émouvant Ordinary. Ça vient des tripes !

ACTE 2 (BRAVO À LUI)

C’est la partie plus calme du set. Là encore le cœur parle, beaucoup, et de façon sublime. Comment ne pas être ému à l’écoute de cette version de Kalahari ? Et dans le public, les flashs scintillent comme des étoiles. Deeper enchaine avec autant de puissance émotionnelle, autant de sincérité. Tip passe à la batterie, Thibault, le batteur à la guitare. C’est intense, viscéral. Et, comme depuis le tout début, la lumière ajoute ce qu’il faut de couleur, d’ambiance pour rendre le tout époustouflant. Et pour clore l’acte 2, pas question de réduire l’intensité puisqu’arrive le très beau Ember.

ACTE 3 (LA DÉBILITÉ)

Bon, après autant d’émotions (spoiler : c’est pas vraiment fini), on fout le bordel. Changement d’ambiance. S’enchainent le très fun F.T.L., le solide et sauvage Stay In Your Cage, et l’insolent Emperor. Intro puissante qui fait écho à l’intro du show, et bain de foule improvisé au programme pour Tip Stevens ! Puis Sugar Rush et ses 500 bonbons crochetés à la main (!) font se déchainer la salle. On y met toute notre énergie, bien sûr ! On a pas fait le déplacement pour rien ça c’est certain !

LA FIN DE LA ROUTE

Mais ce n’est pas sur cette énergie volcanique que Tip Stevens quitte la scène de l’Olympia. Non. Il veut d’abord nous faire pleurer et, après des paroles sincères, lance Rocket. Émotionnellement destructeur. Pas besoin d’en dire plus. Après la dernière note, le groupe regarde la salle pleine de « Merci !! » lumineux. Les larmes reviennent. Dignes, sincères, innévitables. Un petit dernier morceau aide à digérer tout ça : Condor. Il marque la fin de la route, le début de la pause, méritée et nécessaire. Tip Stevens remontera sur scène plus tard. Laissons-lui le temps. Quand il le fera, son groupe et sa tribu seront là. Et peut-être un jour un deuxième Olympia, qui sait ?

ÉPILOGUE

Ah, oui. Difficile de sortir de la salle quand on se lance dans une chenille géante, pleine de sourire, de rire et de joie. Des publics comme eux, y en n’a pas cent. Merci la tribu ! Si vous voulez en faire partie, et voir ce que Tip Stevens fait de sa pause, rendez-vous sur Twitch.


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