Moka Only

Lowdown Suite 2 : The Box

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Traffic/Module
Sortie : Août 2009

Après 10 ans de carrière et une trentaine d’albums à son actif, l’ex membre du groupe Swollen Members, Moka Only, s’affranchit d’un nouvel opus qui nous ramène au bon vieux temps du rap old school. Six ans après l’excellent, Lowdown Suite, sorti en 2003, le beatmaker remet le couvert avec, The Box ; un précis de « hip-hop de salon » qui caresse les tympans et réchauffe les platines.

Après avoir aiguisé son verbe sur la scène hip-hop underground de San Diego (Californie) durant les années 90, Moka Only s’est ensuite installé à Vancouver (Canada) où il a d’abord officié au sein du groupe, Swollen Members, puis en solo depuis 2001 (date de la sortie de son premier album, Lime Green).
Dans un style similaire à ceux de A Tribe Called Quest, Count Bass D ou Kev Brown, ce producteur/multi-instrumentiste et maestro du sampler s’est taillé une réputation dans le milieu (hip-hop) grâce à sa verve flegmatique posée sur des beats langoureux, le tout, huilé comme un coucou suisse. Sa rigueur, sa productivité massive et sa créativité débordante l’ont d’ailleurs amené à collaborer avec une pléiade de cadors du genre ; Buck 65, J Dilla, MF Doom, Sadat X, Aceyalone et j’en passe.
Après quelques années de silence, Moka Only refait irruption sur nos platines avec Lowdown Suite 2 : The Box ; un gros bloc de rap (18 morceaux au compteur) qui nous immerge jusqu’au cou dans son univers «soulful» et intimiste (le gars est allé jusqu’à insérer la photo de sa copine sur l’artwork de la pochette, c’est dire!).
Sur fond de hip-hop soul/jazz, de grooves funky cotonneux et de scratchs « à l’ancienne », Moka débite ses lyrics bien sentis à une cadence raisonnable (permettant ainsi à l’auditeur de comprendre de quoi il en retourne… à condition de comprendre l’anglais, œuf corse !), et partage le micro avec quelques autres MCs au flow aussi posé et chaleureux que le sien (Bootie Brown de Pharcyde, Psy et Kissey Asplund).
Aussi appliqué à fabriquer des mélodies élaborées (bourrées de samples d’instruments) qu’à écrire des textes intelligents et bien rythmés, le volubile Moka Only a le mérite de soigner autant le fond que la forme… ça fait plaisir à entendre!
Comme ce serait trop long et fastidieux de détailler chaque morceau, on vous livrera simplement pêle-mêle quelques titres propices à l’évasion au pays des grooves qui tuent ; “Syrup“, “Fried Rice“,“Mothballs“, “Trudgin“, “Isn’t Over”, “It’s Lowdown”, “Bored” (feat PSY), “Be Alright“ et “Rock The Yacht“.
A vrai dire, cela faisait longtemps qu’un album de rap n’avait pas tourné sur ma platine à l’heure du petit-dèj ou pendant un apéro entre amis… Un gros GROS coup de cœur !