Stake Off the Witch

Medusa Medusa

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Megaphon/Fuzzorama
Sortie : Janvier 2010

Bon OK, “La Chiatta Mi Cantare”, Sabrina et tant d’autres merveilles, l’Italie en matière de musique tient plus souvent de la caricature qu’au hasard, la Suède ou l’Australie. Ce serait oublier un peu vite que le pays a pondu un nombre impressionnant de groupes de rock progressif ou de punks politisés. Plus près de nous, c’est aussi la patrie du collectif graphique le plus excitant qui soit ; Malleus. Enfin, et c’est ce qui nous occupe aujourd’hui, avec ce Medusa Medusa, Stake Off the Witch vient lourdement poser le plat de spaghettis au beau milieu de la table du stoner quelque peu assoupi ces derniers temps.

Terre d’histoire, c’est aux racines même du genre que le groupe revient, loin de l’abatardisation post-rock en vogue de l’autre côté de l’Atlantique.
En effet, Stake Off the Witch n’hésite pas à se souvenir que c’est dans les sables du désert que le genre vit le jour et les guitares, entre cavalcades riffées et moment d’accalmie, ne dédaignent pas un son bien acido-psyché propre à décoller vers de psychotiques paysages. D’une manière générale c’est avec nostalgie que l’on se retrouve quelque part entre Kyuss et Karma to Burn, admettez qu’il y a pire comme compagnie.
Et là, vous me dites…mouais…les descendants de Kyuss et Karma to Burn, il en traine des millions dans les bacs à solde, et c’est là que, fier comme César, je sors l’argument imparable, celui qui finira, ou pas, de vous convaincre que Stake Off the Witch est un groupe à part : le chant!
Prenez les deux groupes précités, ajoutez y une voix à la L7 et imaginez le résultat ! Car oui, c’est bien une bambina aux commandes de ce char de gros riffs, de basse en surchauffe permanente, et de batterie toutes cymbales dehors.
Riffs mastodontes, envolées acides, envie furieuse de secouer sa crinière ou de taper du pied pour les plus chauves d’entre nous, voila des années qu’on n’attendait plus pareil défouloir jouisif d’un genre qui tournait en rond.
Évidemment, les plus rabat-joie auront beau jeu de râler qu’il n’y a rien de révolutionnaire là-dedans, fuck les grincheux ! Moi je ne boude pas mon plaisir et je retourne surfer les dunes la tête dans l’ampli de basse !
Pas révolutionnaire ?! Du stoner feminin ! Qu’est ce qu’il vous faut ?
Remballez vos Mastodon, vos Baroness et tous les fans du 50 breaks et changements par titre, et plongez dans le sable du plaisir immédiat sans prise de tête.
Attention aux méduses !