Curumin

Publié le 16 mai 2010 par Zikaddict

Japanpopshow


Urban Jungle/Makasound
Sortie : Avril 2010

Dans le registre de la dance music, le Brésil semble être devenu le pays vers lequel il faut tendre l’oreille pour dénicher «the next big thing». C’est de là que sont venus, ces deux dernières années, les albums super «hot» de CSS, Bonde Do Role, Telepathique, et DJ Dolores… et aujourd’hui, le très TRES réussi deuxième opus de Curumin, Japanpopshow–more–>

Curumin est le nom de scène du musicien brésilien, Luciano Nakata Albuquerque ; un artiste qui entretient des relations étroites avec la musique depuis sa plus tendre enfance.
Son style atypique combine plusieurs genres pour, au final, tisser une toile sonore haute en couleurs : avec les «latin sounds» épicés (samba, bossa nova et des paroles chantées en Portugais la plupart du temps) comme terrain de base sur lequel Curumin sème une multitude d’influences, allant du  jazz au hip-hop, au dub, à l’afro-beat, au reggae, funk, électro et rock psychédélique….  Un mélange obligeant l’auditeur à ne jamais baisser la garde, ne sachant de quel côté viendra la prochaine gifle..
Alors que Curcumin joue pratiquement de tous les instruments et squatte le micro sur quasiment tous les titres de Japanpopshow, il s’est toutefois alloué les services de quelques invités, comme les MCs de Blackalicious, Gift of Gab et Lateef the Truthspeaker, qui posent leurs flows percutants sur les beats «hard» et cuts tranchants de “Kyoto”, ou encore DJ Marco qui a été convié à distiller ses scratches affûtés comme des larmes de rasoir sur “Salto No Vácuo Com Joelhada” et “Saída Bangú”.
L’album s’ouvre sur le titre éponyme, “Japanpopshow”,  un morceau sombre ou les vocaux en quasi «spoken words» flottent sur une ligne de guitare à la Ennio Morricone et des cris d’oiseaux étranges… et une flopée de petits détails qui tiennent constamment l’auditeur en alerte.. en haleine et hors d’haleine.
Le tranquille, “Compacto”, colle, quant à lui, un léger sourire aux lèvres et l’on imagine aisément Curumin en train de se balader pieds nus sur une plage Californienne tout en grattouillant sa guitare.
Je pourrais honnêtement continuer ainsi , titre par titre, à décortiquer cet album tant chaque morceau a une saveur particulière, mais ce serait bête de gâcher l’effet de (bonne) surprise…
On citera juste pour le plaisir, le titre trip-hop lo-fi,  “Dancando No Escuro”, le «heavy» et compact «technoesque», “Salto No Vacuo Com Joelhada”,  ou encore l’instrumental, “Fumanchu”, qui fait bouger la tête aux rythmes de sa ligne de basse funky orné d’une ligne de synthé hyper groovy…
Japanpopshow est du bonheur en boîte, tout simplement.