Kill The Young

Thicker Than Water

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Volvox
Sortie : Mai 2011

J’ai longtemps (trooop longtemps sans doute..) repoussé le jour où je prendrai mon courage à deux mains pour enfin m’asseoir devant mon clavier d’ordinateur et vous parler du dernier album de la fraterie Gorman (aka Kill The Young)… non que l’album ne soit pas bon, loin de là.. à vrai dire, c’est même tout le contraire ! C’est juste que c’est dur de l’écouter sans avoir mal au ventre, alors vous en parler… pfff.. It hurts !

Après leur deuxième opus, Proud Sponsors Of Boredom (2007), Olly, Dylan et Tom Gorman (alias Kill The Young, donc) ont dû faire face à la maladie de leur père, finalement décédé en 2009 à l’âge de 52 ans. Durant les deux ans qui précédèrent la disparition de Gorman père, les trois frères ont été secoués par la vie (et la mort) jusqu’à leur en déchirer l’âme, le coeur et les cordes.
C’est pour cela que ce nouvel opus s’est fait attendre… c’est pour cela qu’il tord le ventre quand on l’écoute… c’est pour cela que j’ai mis du temps à le digérer.. pour pouvoir (enfin) vous en parler… C’est déjà dur de parler de ses propres blessures, alors parler de celles des autres, c’est carrément l’angoisse.
Ce disque est tout simplement une plaie béante, douloureuse et infectée, suppurant des malheurs familiaux… drames humains. L’opus met en plus en relief les liens du sang et l’épaisseur prise par chacun des membres du groupe après ces douloureuses années.
Composé par les trois frères dans la chambre de l’un d’eux (avec un piano, une guitare acoustique et des instruments qu’ils n’avaient jamais utilisés jusqu’ici, comme une mandoline ou un banjo), enregistré à Liverpool, mixé en Belgique (par Julien Paschal, aka Sharko), puis masterisé à Paris, Thicker Than Water est comme un livre ouvert sur la vie de la famille Gorman… où la mélancolie acoustique, la tendresse sourde et ténébreuse, la pop british sombre et écorchée se taillent la part du lion.
“I Don’t Want To Fight With You Anymore”, “Darwin Smiles”, “The Argument”, “The Missing Link”, “Is It Any Wonder?” “Will You Change For Me?”… damn, it hurts..
En fait, débrouillez-vous tout seuls !