Soma

octobre 3, 2012

Nobody’s Hotter Than God

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Jive Epic
Sortie : Septembre 2012

Deux ans après avoir conquis les foules et mis les critiques de rock dans leurs pockets, le groupe Soma est de retour avec une nouvelle dose de sa dope sonore ; une drogue salvatrice nous permettant de “nous évader de notre aliénation sociale”. Or si la religion est l’opium du peuple, la musique en est le LSD… et l’on ne s’étonnera pas que Nobody’s Hotter Than God et “badly sexier than Soma’s sound “.

C’est autour de leur passion commune pour le groupe américain, Smashing Pumpkins, que les musiciens de Soma se sont réunis en 2001, et sévissent depuis sur la scène alt-rock hexagonale.
Très logiquement, Lionel (guitare, chant), Sébastien (guitare), Thomas (batterie) et Xavier (basse) se sont alors inspirés de l’univers des Citrouilles Eclatées (les Smashing Pumpkins quoi) pour composer les morceaux, gravitant entre “douceur pop et rugosité rock”, de leur premier album, Jewels & The Orchestra, sorti en 2010.
Après une centaine de concert dans les pattes (et les cordes), le quatuor revient aujourd’hui dans les bacs avec Nobody’s Hotter Than God.
Pour ce deuxième opus, enregistré “en famille” durant 23 jours au célèbre studio de Carpentras sous la houlette de Bertrand Montandon, puis mixé à Los Angeles par le fameux Tony Hoffer (Depeche Mode, Beck, The Kooks…), Soma a un peu dévié de sa direction musicale initiale, et progressivement réussi à se défaire de l’emprise de la bande de Billy Corgan pour céder à l’influence de celle de Thom Yorke, Radiohead. L’analogie est certes un rien hâtive et toute personnelle, et donc, totalement subjective… mais c’est ce qui (me) saute aux oreilles à la première écoute… et c’est loin d’être un mal, au contraire !
Bien que les univers des deux groupes n’aient en réalité pas grand-chose en commun (sinon une tristesse et une gravité sans cesse omniprésentes), les vocaux sensuels, un rien plaintifs et sur le fil de Lionel font parfois tellement penser à ceux Thom Yorke (”MK’s Carol”, “Mourning Cain”, “Nobody’s Hotter Than God”) que l’on ne peut QUE succomber à leur charme envoûtant et l’on se prend à les aimer dès les première secondes, sans se poser de question.
Mêlant des mélodies délicates, parfois gratouillées (au banjo ?) ou égrainées au piano, à l’énergie de riffs et rythmiques rock, cette deuxième mouture est une surprise au moins aussi agréable, sinon plus, que l’avait été leur première.
Un disque qu’on “like” very mucho, donc !