L’élégant humour de Bertrand Belin aux Trinitaires

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Bertrand Belin le 26 novembre 2014, aux Trinitaires, Metz. (photo: Coralie Houillon)

Date : 26 novembre 2014

Lieu : Les Trinitaires, Metz, France

Dans ce monde où Bashung n’est plus, à notre grand regret, il existe encore dans le paysage musical de la variété française des gens qui suivent son sillage. C’est ce qu’on voit ce soir avec Bertrand Belin, auteur-compositeur-interprète qui a déjà travaillé avec Bénabar et Olivia Ruiz. Retour sur son concert aux Trinitaires.

Avant de retrouver Bertrand Belin et ses musiciens, c’est le groupe Singe Chromés, originaire de Mulhouse, qui prend les devants. C’est dans le même esprit de chanson française poétique… Il manque quand même quelque chose mais on ne saurait dire quoi. Mais avant de savoir le set est fini et c’est au tour de Bertrand Belin de monter sur scène avec son équipe.

Donc Bashung. Oui, mais pas que. On trouve des pointes de Gainsbourg mais aussi un jeu de jambe et une coupe à la Elvis. Avec sa guitare demi-caisse, on croirait voir le King ondulé sur la scène de la Chapelle. Avec sa voix grave et enveloppante, Bertrand Belin enchante le spectateur avec poésie et humour. Il parle peut-être plus qu’il ne chante, ou alors il ne cesse de chanter même en parlant, mais dans les deux cas il fait mouche.

Ses mélodies accrocheuses et ses histoires jouent un rôle essentiel dans cet envoutement. On rit, on danse, on écoute attentivement ses mots qui s’emboitent se chevauchent… ou qui sont tel qu’ils sont. La simplicité à parfois ce don de rendre les choses extraordinaires. Mais il faut aussi se rendre compte à l’évidence : « c’est un petit rien et on s’en fout. Et on à raison de s’en foutre, » nous dit le chanteur.

Cette ligne d’élégance qu’est Bertrand Belin vaut la peine d’être vue et entendue. Et l’élégance c’est aussi de pouvoir nous montrer des mots que l’on n’entend pas, de nous suggérer un début de quelque chose sans nous le faire avaler de force. Il l’aura fait à plusieurs reprises, mais soulignons quand même les morceaux Hypernuit et Un Déluge qui nous ont beaucoup marqué. L’imaginaire tient une place très importante dans l’univers de l’artiste. C’est peut-être aussi un peu pour ça qu’on le compare si facilement aux autres. Espérons qu’un jour ce sont les nouveaux que l’on comparera à Bertrand Belin.

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