Le Noiseur

Du Bout Des Lèvres

le-noiseur.jpg
Pias/LE LABEL
Sortie : Mars 2015

On le sait car on nous l’a souvent répété et même fredonné : les histoires d’amour finissent mal en général. Mais elles inspirent aussi des films et des chansons qui ne cessent d’attiser ou tourmenter notre imaginaire, dès lors qu’un heureux hasard les a placés sur notre chemin. A l’image des titres qui composent le tout premier album du Noiseur : Du bout des lèvres.

Derrière ce nom mystérieux se cache Simon Campocasso ; un garçon qui aime depuis toujours la musique avant qu’une rupture – amour quand tu nous tiens… – ne lui fasse enfin franchir un pas décisif. Le premier pas. Pas le plus évident mais celui qui ouvre grand le champ des possibles. Celui qui permet à un rêve d’enfant de devenir une réalité d’adulte.
Ainsi débute l’histoire de ce premier album né, donc, d’une rupture amoureuse. Et dont les mots des différentes chansons nous caressent d’autant plus qu’ils sont précisément nés de gifles.
L’écriture entamée en 2009 s’est étalée sur trois ans. Et l’on écoute ce premier album comme on découvrirait un premier long métrage. Le garçon est cinéphile et cela s’entend. D’ailleurs, Du bout des lèvres s’ouvre et se termine par un générique : “Au début” et “A la fin”. Au terme des premières notes envoûtantes d’”Au début”, surgit même un dialogue de film qu’on pourrait croire spécialement écrit pour l’occasion.
Atmosphère. Oui, son album a une gueule d’atmosphères. On ferme les paupières et soudain une série de courts métrages défile sous nos yeux. Désespérés, cruels, émouvants, heureux ou agités : ne secouez pas trop Le Noiseur, il est tout à la fois plein de larmes, de rage et d’amour. Mais ouvrez les oreilles et vous entendrez des effluves de Biolay et de Daniel Darc, des notes mélancoliques façon Bach et Satie, au confluent de la chanson française, de la pop cristalline et même… du rap, le temps d’”Amours gothiques”, un titre où il s’est ménagé des espaces parlés pour renouer avec sa passion de jeunesse.
Du bout des lèvres est une ode à la mélancolie. Qu’elle soit tourmentée ou tendre. Qu’elle fasse remonter à la surface des souvenirs douloureux ou des instants de bonheur inaltérables.
Un concentré de mélancolies délicieuses, lumineuses, amoureuses, douloureuses, vertigineuses, courageuses, silencieuses, ténébreuses et éternelles.