Se faire aller le funk avec Bad Nylon

Branches d’arbres, bas résilles pis éventails de geisha géants: c’est un peu ce qui composait le set de lancement de Bad Nylon hier soir au Petit Campus. Ça pis ben de la soul. Pis L’amalgame et Clay & Friends aussi. Une nice soirée en gros!

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Je me rends au Petit Campus peu avant 10h et  je me ramasse à jaser pendant une demie-heure avec Quantom, un des MC de L’amalgame, en plus de la moitié du programme d’ARC à l’UQÀM. La soirée est déjà pas mal arrosée et augure bien, mettons.

La troupe de Villeray monte sur scène pour présenter un blend des chansons qui composeront leur nouvel album Congé sur l’île, à paraître à la fin du mois. Pour eux, c’est un retour à leur hip-hop plus chill et sur le party des débuts, délaissant un peu l’aventure jazzy un brin sombrette de Pognés sur l’île. Le stock marche bien pour réchauffer la foule qui se laisse embarquer, criant Gros-Big (probablement pas le titre officiel de la toune, mais ce qui s’en rapproche le plus pour le moment…) à tue-tête et dansant avec les branches d’arbres de Bad Nylon dans une scène un peu surréaliste.

11h15. C’est au tour des filles de Bad Nylon de réquisitionner le stage pour monter le taux de sexu au maximum. Dans le féminisme assumé du titre de leur nouvel EP, le très beauvoirien Deuxième Set, elles font des interventions semi-ironiques invitant le public à se grinder ben comme faut. La démarche est claire. Le public, composé moitié-moitié d’amateurs de rap et de néo-hippies de l’Escalier, répond bien, se faisant aller le bootylicious en gang, devant les utilisations d’objets incongrus des meneuses du show. Bref, un lancement réussi pour une parution qui l’est également.

Minuit. Clay & Friends prend la relève pour conclure la soirée en beauté avec son mélange de soul, de jazz et d’à peu près tous les styles auxquels tu peux penser. Exemple: ils ont joué une nouvelle toune mélangeant flamenco, jazz manouche, reggae et chants hip-hop, pis c’est cohésif, en passant. Avec une piste de danse plus clairsemée, ils donnent l’occasion au public de se laisser aller le funk, ce que je fais avec plaisir. Les interventions sont efficaces, même celle où un mystérieux inconnu (indice: il co-rédige un site web musical nommé aux GAMIQ) a presque lancé une bouteille de mousseux au dude qui s’occupe du beatbox dans le groupe. Long set bien réussi et assez égal en qualité, ce qui a conclu à merveille la soirée.