CCF JOUR 1 : Bernard Adamus + Francis Faubert et le tabac d’orchestre

C’était le COUP d’envoi de COUP de coeur Francophone hier soir et on était là pour y jeter un COUP d’oeil. Voici les bons et les moins bons COUPS de cette soirée au Club Soda avec Francis Faubert et Bernard Adamus.

Faubert

Francis Faubert / Photo: Élise Jetté

20h09. Dans un Club Soda qui commence à remplir sa sold-out-itude, Francis Faubert monte sur scène pour présenter une petite partie de son plus récent album Maniwaki, une belle oeuvre de dix chansons de désoeuvrement, de solitude et de-ne-pas-avoir-ce-qu’il-faut-pour-arriver-à-ses-fins. Aussi bien entouré qu’une cerise dans un Cherry Blossom, Faubert a choisi de se présenter sur scène avec son enrobage de chocolat de qualité: Antoine Corriveau, Dany Placard et Mathieu Vezio.

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Les 35 minutes de scène de Faubert sont très intenses. Peu de jasette, mais beaucoup de guitare. On apprécie le fait que les chansons sonnent exactement comme sur l’album étant donné que certaines personnes ne connaissent pas l’artiste-cerise. On peut d’ailleurs étrangement très bien saisir les paroles mot à mot, et ce, malgré le son très dense émanant des instruments. Bien joué!

Antoine Corriveau a troqué le chapeau contre la tuque. Soit l’hiver arrive, soit il voulait passer incognito.

Corriveau

Parmi les gens qui ne connaissent pas Francis Faubert, il y a un duo de douchebags chauves derrière moi qui, entre les chansons, hurlent «C’est ça, c’tait ta dernière! BYE. Va-t-en, on veut Bernard!». Visiblement, personne ne leur a expliqué que leur présence n’était pas requise et qu’ils pourraient aussi décider d’aller manger un hot dog au Montréal Pool Room ou bien s’enquérir des résultats du match Canadiens-Islanders à la Taverne Midway. Parce que c’est ben à mode de montrer les visages de la haine, voici les gars en question:

PAsfin

Photo: Élise Jetté

Pendant la pause, je constate que Mélanie Joly a réussi à se libérer de ses tâches de ministre du Patrimoine (ou de la langue francophone) pour son boy Adamus.

Joly

Photo: Élise Jetté

21h12. Adamus monte sur scène, la clope dans yeule. «Ça sent déjà le tabac d’orchestre», mentionne-t-il en essayant d’apercevoir son public à travers les nuages de drogue bientôt légale. «C’est pas dans un show de Pierre Lapointe qu’on aurait vu ça», ajoute le principal intéressé.

Adamus

Bernard Adamus / Photo: Élise Jetté

Heureux d’être à Montréal, Bernard Adamus y va de quelques pièces qui s’adressent «à du monde de Montréal». Expliquant que le show Sorel Soviet So What a surtout voyagé en région dernièrement, il précise que c’est bon d’être à la maison: «On s’est promenés en région, au Lac Saint-Jean… Tout le monde est né dans un champ ou dans un rang là-bas.»

Poursuivant avec la très populaire Hola les lolos, Bernard exprime que c’est la «seule chanson politique de l’album, dédiée aux islamiques et à ceux qui manquent d’amour en général.»

Le public qui agit depuis le début du show comme s’il était dans un karaoké géant sans les paroles défilantes est très excité de chanter les anciens comme les nouveaux hits. «Vous êtes beaux, vous êtes les meilleurs. C’est pas vrai, vous êtes pas beaux, mais j’ai la meilleure criss de job et c’est grâce à vous», conclut Bernard Adamus dans un vacarme enthousiaste.

Coup de coeur francophone se poursuit jusqu’au 15 novembre. Voici les shows à ne pas manquer.