CCF JOUR 3 : Joëlle Saint-Pierre dans un magasin d’abat-jours

Publié le 08 novembre 2015 par Feuavolonte @Feuavolonte

Coup de coeur francophone se poursuivait hier soir et Feu à volonté est allé faire un tour du côté du Lion d’Or pour le show de Joëlle Saint-Pierre et Barcella. Retour sur une soirée de meubles et de jokes françaises.

Joëlle Saint-Pierre / Photo: Élise Jetté

20h02. C’est dans une salle intime et silencieuse que Joëlle Saint-Pierre fait son entrée en vérifiant qu’il y a du monde (il y a vraiment peu de bruit). «Allô?!», dit-elle, perplexe. Débutant son set derrière son vibraphone, elle explique aux néophytes qu’il s’agit d’un instrument de percussion, mais avec un clavier. Tout le monde est sous le choc.

20h28. La foule assise est toujours aussi statufiée que le Musée Grévin. Délicate, la musique de Saint-Pierre est comme la section fragile du magasin Stokes: t’oses pas faire de mouvements brusques. Son décor lumineux très intéressant nous apprend qu’elle a volé un magasin d’abat-jours et déplumé quelques corneilles (pas le chanteur).

Photo: Élise Jetté

Alors qu’elle s’apprête à faire la chanson la plus touchante de son album, Rose, elle nous explique qu’elle a écrit cette chanson pour une fille qu’elle connaissait, croisée dans un hôpital psychiatrique. Elle venait de se faire dire par une autre patiente «Tu ressembles à un écureuil», mais ça n’a pas rapport avec la toune.

Joëlle Saint-Pierre / Photo: Élise Jetté

L’album de Joëlle est doux, mais il est joli. C’était une belle heure passée en sa compagnie même si on a dû réveiller les plus fatigués qui s’étaient assoupis. Elle termine son intervention en encourageant les gens à se procurer son album: «Achetez mon CD. Je suis malade. Je dois m’acheter des médicaments.»

21h34. Le deuxième ami de la soirée fait son entrée, le Français Barcella. À première vue, c’est un gars qui fait du slam français. À deuxième vue, c’est un Français qui fait du slam de France.

Barcella / Photo: Élise Jetté

Difficile à suivre dans ses blagues de Français, Barcella parle, je ne comprends rien. Comme la foule rit de bon coeur, je me questionne jusqu’à ce que je constate que les 3/4 des gens présents sont également Français. C’est le critère à posséder pour avoir du fun.

Discutant beaucoup trop vite en interpelant «Montréal» au «Tu», l’invité me fait mal me sentir dès le départ. Ça se gâte quand il demande à la foule de répéter ses lignes de cours de diction: «Une duchesse sachant chasser» et compagnie. Je feel pas.

Barcella / Photo: Élise Jetté

22h37. Je quitte les lieux en récupérant mon manteau au vestiaire. La fille du vestiaire porte des écouteurs.

Coup de coeur francophone se poursuit jusqu’au 15 novembre. Voici les shows à ne pas manquer.