[ITW] Bob Moses, douceur et beats

Le jeudi 26 novembre 2015 dans Interview, Music

Ce Samedi, le duo Canado-Brooklynien Bob Moses joue au Badaboum. Les blessures de la Nuit parisienne sont encore fraîches, et le public frileux, mais Jimmy Wallance et Tom Howie sont là pour apporter un peu de lumière et de chaleur dans ces temps sombres. Leur premier album « Days Gone By », tout juste sorti, est un petit bijou mixant beats à la Nicolas Jaar et voix de velours.

Vous avez sorti 2 EP qui ont bien marché avant de vous lancer dans l’aventure de l’album, qu’est-ce qui vous a fait sauter le pas ? Il y a-t-il eu des changements dans votre processus de création ? 

Depuis qu’on s’est lancé dans le monde de la musique, l’idée d’un album nous a guidée. On ne savait juste pas quand ou comment le faire. Les deux premiers EPs nous ont servi en quelque sorte d’exercice, pour trouver notre son, le peaufiner, l’améliorer. On peut d’ailleurs entendre une vraie évolution entre le 1er « Hands to Hold » et le second « Far From The Tree« , et on a essayé de pousser encore plus loin le songwriting sur « Days Gone By », ce fameux premier album, qu’on a eu le plaisir de sortir chez Domino Records.

Pour ce qui est du process de création, il n’y a pas eu de différence majeure. Notre manière de faire consiste à écrire, écrire et encore écrire. On s’arrange après pour imbriquer les chansons les unes avec les autres, comme des pièces de puzzle. Un album demande juste deux fois plus de boulot qu’un EP.

Tom, tu incarne le côté « organique » de votre musique avec ta guitare et ta voix tandis que toi, Jimmy, tu es la partie production électro. Est-ce que vous travaillez séparément ces deux aspects avant de les fondre ensemble ou s’agit-il d’un travail en commun ?

On fait tout ensemble. On a la chance d’être d’une sorte de partenariat créatif où si l’un d’entre nous bloque, l’autre remet facilement la machine en marche. Ça n’est pas comme si moi je me bornais à tel aspect, et toi tu restes dans ta zone de travail, on construit des ponts en permanence, et d’ailleurs nous sommes persuadés que si on travaillait autrement notre son perdrait beaucoup en profondeur.

Ça nous permet d’échanger en permanence des idées, des démos, des inspirations. Si l’un d’entre nous est à fond sur un truc, on bosse hyper vite, c’est très excitant. Quand les idées coulent de source et que les choses avancent toutes seules, c’est un vrai plaisir.

Votre son se prête aussi bien au format concert que club, quelle scène préférez-vous ?  

C’est la première fois qu’on fait un peu des deux, avec cette tournée pour défendre l’album. D’habitude, on jouait plutôt vers 1 ou 2h du matin, en club, en début de soirée et nous découvrons ce que c’est de jouer à 21h dans une salle de concert. Les deux formats sont top, et nous permettent de jouer différentes chansons qu’on peut adapter aux circonstances : en concert, on va pouvoir jouer nos morceaux plus doux, prendre le temps de jouer tandis qu’en club on peut rejouer nos anciens morceaux et faire partager nos découvertes du moment, plus dancefloor.

Les clubs sont aussi parfait pour tester nos nouveaux morceaux et voir le niveau de « dansabilité » !

La musique est la bande-son de nos vies, et on continue d’ajouter des morceaux à cette playlist selon les événements qui nous touchent.

Quels sont les 3 meilleurs live que vous ayez vu en 2015 ?

Jon Hopkins, Caribou et Jungle.

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Nous sommes un média de Pop Culture, ça veut dire quoi pour vous ? 

La Pop Culture, c’est la tendance esthétique et musicale d’un moment donné. Elle change avec chaque nouvelle génération et se construit sur les générations passées.

C’est génial d’être baigné dans la culture pop et dans l’underground (qui devient d’ailleurs souvent la nouvelle forme de pop culture), ça donne une vraie vision de la société dans laquelle on vit. La musique est la bande-son de nos vies, et on continue d’ajouter des morceaux à cette playlist selon les événements qui nous touchent. Il est important de garder une ouverture d’esprit, de ne pas avoir honte de ses petits plaisirs coupables et de ne pas toujours adhérer à certaines tendances.

Vous jouez ce Samedi au Badaboum, deux semaines après les attaques terroristes qui ont frappé Paris. Quel message aimeriez-vous transmettre à vos fans français ?

Ce qui s’est passé est tellement terrible. Souvent, la Musique et l’Art sont des sources de lumière quand les temps sont sombres. On ne peut pas laisser la peur nous guider. Paris a toujours été bonne avec nous, et nous seront toujours là pour elle lorsqu’elle a besoin de nous. Nous pensons évidemment aux victimes, à leurs familles, à leurs amis, aux français.

Un son par décennie ?

60’s = Rolling Stones – Satisfaction 

70’s = Fleetwood Mac – The Chain 

80’s = New Order – Blue Monday

90’s = Nirvana – Heart Shaped Box

00’s = Interpol – Untitled

10’s = James Blake – Limit To Your Love 

par Joz2p

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