Fin de l’i-e tour : immensité et émotions à Paris

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Bono & Jesse Hughes, U2 & Eagles of Death Metal, le 7 décembre 2015, AccorHotel Arena, Paris. (photo: Léa Fochesato)

Date : 7 décembre 2015

Lieu : AccorHotel Arena, Paris, France

C’était le dernier concert de la tournée Innocence + Experience. Programmé à l’origine le 15  novembre, et re-programmé ce 7 décembre, nous avons frissonné et chanté avec U2, traversant une palette complète d’émotions.

U2, c’était la première fois qu’on les voyait. L’impatience et la joie nous gagnait à l’aube de notre départ à Paris, le 13 novembre. Ce soir-là, à 22 heures, on s’arrête et on pense aux Eagles Of Death Metal. La suite vous la connaissez. Cœurs brisés, concerts reportés, annulés, peur au ventre et puis le silence dans Paris… Ce silence n’a pas duré et en trois semaines chacun, avec plus ou moins de facilité, a repris sa vie.

Donc le 7 décembre vers 11 heures, nous voici devant l’arène de Bercy (enfin de l’AccorHotel). On est prêt à avoir ce fameux show dont on entend parler depuis le début de la tournée en mai dernier. L’impatience est revenue. On nous dit de choisir un côté de fosse, North Side ou South Side, c’est-à-dire soit du côté d’Adam Clayton, soit de The Edge… côtés qui ne seront pas tout à fait respecté of course. On opte quand même pour le bracelet vert de la North Side avec Adam. On se rapproche de la scène Innocence (dans le fond de la salle) et nous installons de biais, près des barrières du carré Red, afin de voir la I-Stage et l’écran géant (et ‘interactif’) de la passerelle qui la relie à la E-Stage.

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Bono (U2), le 7 décembre, AccorHotel Arena, Paris. (photo: Léa Fochesato)

Dis comme ça, ça à l’air complexe. Mais ça ne l’est pas. Le show est construit avec ingéniosité et la scénographie de Es Devlin est à la fois moderne et en osmose avec ce que le groupe Irlandais donne de lui. Bref, on n’est pas tout près mais, si aucun géant ne se met devant nous, on voit le groupe et l’écran, c’est l’essentiel. Bonheur et excitation.

Pour la set-list on a droit à tout : du vieux, du neuf, du revisité, de l’enregistré, du pure live. La construction est énergique et les animations sur l’écran nous apporte le côté politique si connu de U2. Pour être honnête, je m’attendais à bien plus (à trop) de la part de Bono. Il y avait là une juste mesure complété par les écrans et les morceaux, notamment Where The Streets Have No Name, Sunday Bloody Sunday, Raised By Wolves et Invisible.

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Bono & Adam Clayton (U2), le 7 décembre 2015, AccorHotel Arena, Paris. (photo: Léa Fochesato)

On a pogoté dans notre coin sur The Mircale (of Joey Ramone) et Vertigo qui ont ouvert le bal, puis sur Elevation qui nous a transportés. La base : le rock, le son, la bonne humeur. Le groupe est motivé et nous fait vivre un vrai bon moment de rock’n’roll et fait même monté quelques chanceux sur scène pour communiquer leur bonne humeur.

On a ensuite tremblé d’émotions sur Iris, One, With Or Without You, Pride, City Of Blinding Light et la petite reprise de Ne Me Quitte Pas. Les noms s’affichent sur l’écran. Mais évidemment le moment le plus fort de ce concert était à la fin. Trois semaines après les attentats les Eagles Of Death Metal, sont de retours à Paris. Ils sont aussi émus que nous et que les Irlandais pour qui ce soir ‘on est tous Parisiens’.

U2 leur laisse la place. S’installe alors un duo entre les deux groupes puissant sur une chanson de Patti Smith : People Have The Power. Jesse Hughes a ses éternels cheveux gominés en arrière, ses lunettes teintées rouge et porte du blanc. A côté Bono est en noir, ses cheveux blonds en arrière aussi et ses lunettes teintées bleues sur le nez. Images similaires pour deux êtres assez différents, et pourtant tous deux enfants du monde du rock.

Le concert de U2 est alors fini. Après quelques accolades amicales et remerciement, U2 quitte la scène et la laisse aux Eagles qui en profitent avec leur titre I Love You All The Time, en partie en français, comme sur leur dernier album. Le geste est fort, l’image est belle, ce concert : mémorable.

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