Du gros fun avec Single Mothers

Publié le 27 juin 2017 par Feuavolonte @Feuavolonte

Single Mothers

Our Pleasure

Dine Alone Records

***1/2

Avec leur seconde sortie, les Ontariens Single Mothers continuent sur leur lancée en nous offrant du bon punk fâché et grinçant, mais sous une forme peut-être un peu trop pop par moment.

Je vais vous avouer en commençant que j’avais pas mal d’appréhensions face à la nouvelle parution de Single Mothers. Pas parce que je les aime pas, bien au contraire. J’écoute encore leur album Negative Qualities de façon hebdomadaire, mais leur EP Meltdown, lancé en 2016, m’avait laissé un peu froid. Donc mettons que j’avais un peu peur d’être déçu et que le band se plante comme c’est le cas de beaucoup d’autres lors d’un deuxième album en carrière.

L’écoute commence quand même bien. Undercover est une bonne amorce qui frappe fort, gardant l’énergie adolescente qu’on connaît au groupe. On est jusque-là dans le domaine du connu. C’est par la suite que ça va commencer à se modifier un peu. Alors qu’on retrouve de très bons moments railleurs à souhait comme A-OK ou Leash, il reste que des moments plus calmes, comme la finale Bolt Cutters ou People Are Pets, viennent un peu trop ralentir le rythme à mon avis. J’ai déjà un peu peur de voir la réaction en show. En espérant que ça ne coupe pas trop les moshpits! Je dois quand même préciser que ces dernières chansons sont loin d’être mauvaises, mais leur vibe un peu plus rock classique sur les couplets peut surprendre au premier abord, surtout si vous vous lancez dans l’optique de trasher solide pendant les 33 minutes que compte l’album. Ça donne du rythme, mais en variant un peu trop les énergies. Mettons que de passer d’une toune un peu grungy à du harcore (Well-Wisher, c’est du génie!) pour revenir au punk après, c’est cool parce que ça démontre de la polyvalence, mais le mix est parfois un peu déconcertant. Mais ceci dit, les chansons restent individuellement toutes assez solides et la deuxième moitié de l’album est particulièrement forte, ce qui compense bien.

Au final, je vais me permettre de citer le bon Michaël Lagacé-Henripin, qui est le seul booker de festival au Québec à avoir programmé le band cet été via le DesBouleaux Fest: «Y’a rien qui vaut Half-Lit, mais c’est pas pire pareil.» Une critique qui se vaut!