Comment voir The Courtneys 1,5 fois sans se fatiguer

Une autre édition de terminée pour M pour Montréal, un festival qui fait une très belle job chaque année, selon moi. L’avantage avec cet événement, c’est qu’il mise sur une petite programmation assez tight plutôt que de booker 400 artistes en 5 jours et laisser les détenteurs de passes prendre des guess pendant une semaine.

Il y avait plusieurs événements assez hypés, mais le nom de The Courtneys semblait particulièrement se démarquer. J’ai eu la chance de voir le band deux fois: la première à un court showcase en début de soirée vendredi, et la deuxième à leur perfo officielle au Quai des Brumes samedi. On peut dire que je suis passé maître en la matière de voir la formation vancouvéroise, alors laissez-moi vous exposer mon analyse poussée de la chose.

Comment voir The Courtneys 1,5 fois sans se fatiguer

The Courtneys/Photo: Mathias Pageau

Comme vous pouvez vous en douter, un groupe qui s’appelle The Courtneys fait probablement du garage rock et des petits clins d’oeil aux années 90. Si vous en êtes venu à cette conclusion, bravo! Vous êtes un fin renard de la déduction parce que c’est exactement ça. Les trois dames font un rock guit-bass-drum assez straight, mais un peu sophistiqué en même temps grâce à un fort côté shoegaze. Les musiciennes ont une présence relativement introvertie, qui n’est pas sans rappeler les personnages du dessin animé Daria, comme le démontre ce montage photo pour votre considération:

Comment voir The Courtneys 1,5 fois sans se fatiguer

Photos: Vancouver Sun / Rolling Stone

Pour être franc, le showcase manquait un peu d’énergie. Dans l’ambiance froide des Katacombes, le groupe n’a pas particulièrement brillé, ce qui se comprend. Pas facile de rocker la place devant une foule de délégués pas tant effusifs, à 20h, par-dessus le marché. C’était beaucoup plus énergique et divertissant dans l’antre du Quai des Brumes.

Au final, vous verrez que j’ai bien aimé le band, mais arrivons dans le vif du sujet – spoiler alert – la chanteuse est également la drummeuse, ce qui a des bons et des moins bons côtés… C’est quand même très cool comme concept. Personnellement, je ne pourrais pas jouer du drum si ma vie en dépendait, alors c’est impressionnant de voir quelqu’un bien en jouer, et chanter en plus. Le gros hic, c’est que, visuellement parlant, ce n’est peut-être pas l’affaire la plus captivante. J’aurais vraiment aimé que les trois musiciennes soient côte à côte, mais, vu la physionomie de la scène du Quai, la batterie est pas mal tout le temps poussée au fond, ce qui fait que, surtout dans ce cas, l’avant du stage a des petites allures de ville fantôme. À plusieurs reprises, je me suis laissé surprendre par cette voix qui semblait sortir de nulle part, avant de me pencher pour voir la drummeuse cachée derrière la tête de la bassiste.

Comment voir The Courtneys 1,5 fois sans se fatiguer

The Courtneys/Photo: Mathias Pageau

Mais bon, à part ce détail ultimement assez anodin, l’énergie était à son paroxysme. Pas mal tout le monde au Quai avait l’air de connaître les paroles par coeur, s’adonnant à une performance de lip-sync digne du Club des 100 Watts (relaxez, c’est un compliment). J’ai moi aussi participé à la chose quand les filles ont joué Silver Velvet, une pièce que Spotify a essayé (avec succès!) de m’enfoncer dans le fond des tympans durant les derniers six mois. Lost Boys, avec ses longs passages krautrock m’a aussi étampé un sourire dans la face.

Bref, une belle soirée que j’aurais beaucoup aimé immortaliser si je ne m’étais pas fait voler ma caméra préférée au Subway (si vous avez des informations, contactez Interpol). Vous devrez donc vous contenter de mes photos de iPhone, mais c’est mieux que rien alors on va essayer de rester positif, svp.