GURL : Un hip-hop au féminin sold out

Publié le 24 novembre 2017 par Feuavolonte @Feuavolonte

Je suis allée à l’évènement attendu de plusieurs, Gurl: Hip-hop au féminin, au Groove Nation, hier soir. J’ai pu interviewer une des neuf organisatrices de cet évènement qui avait lieu dans le cadre d’un cours universitaire, Marie-Joëlle Cromp. Retour sur cette soirée haute en jeunes énergies.

Je vais commencer avec le commencement, comme mon bon ami Charles Tisseyre sait si bien le faire… Je me rends au Groove Nation, ma première fois dans cet endroit ben relax certes, mais aussi doté de touches ma-bière-va-être-flat-mais-po-grave.

Lucenda est sur scène lorsque je traverse le rideau post-vestiaire. Cool vibe, mais je dois être honnête que le son sortant de cette performance me laisse perplexe. Ça me donne envie de me réfugier dans le coin VIP pour que le son soit davantage doux. Pis en plus, dans le coin VIP, y’a des bonbons (Halloween quand tu nous tiens). Cependant, overall, Lucenda me charme par la qualité de la livraison de ses verses, les slow jams et sa façon d’encourager les GURLs dans la foule.

Lucenda / Photo: Marielle Normandin Pageau

Lors de la pause entre Lucenda et MODLEE, toujours dans le VIP, je peux interviewer MJ.

Voici:

Marielle: Pourquoi cet évènement?

MJ: Le groupe GURL, ce sont neuf personnes dans notre classe pour qui le hip-hop est important. C’est le coordonnateur du cours qui a conseillé de mettre la femme en avant-plan; qu’on donne une prestance à la femme dans le monde du hip-hop actuel. Y’a plusieurs évènements hip-hop à Montréal, mais on parle rarement de la femme. On veut faire un statement et on veut donner une base aux femmes qui veulent commencer dans le hip-hop. On pense faire une deuxième édition, vu la popularité de l’évènement de ce soir.

Marielle: Fais-tu du rap?

MJ: Je fais du rap dans les karaokés! Sinon je traîne beaucoup avec du monde de trap et de rap. J’écris beaucoup de poésie; le rap vient me chercher.

Marielle: Pour l’évènement, est-ce que vous avez choisi seulement des artistes de Montréal?

MJ: La seule qui ne vient pas de Montréal est MODLEE, qui vient de Québec pour venir faire le show!

Marielle: Sont-elles toutes francophones?

MJ: Notre première rappeuse, ce soir, FIDES, elle est franco. C’est la seule francophone dans l’évènement de ce soir, mais on veut en mettre plus dans les évènements à venir.

Marielle: As-tu des appuis du monde du rap masculin pour votre organisation GURL?

MJ: Je ne peux pas dire que c’est du monde très connu, mais oui on a beaucoup de soutien et d’encouragements. Y’a autant de femmes que d’hommes qui nous encouragent là-dedans. Cependant y’a des gars qui se demandaient si c’était un évènement pour gars aussi *rires*. On ouvre la porte aux femmes dans le hip-hop, mais on ne veut pas juste des femmes en tant que spectateurs! On a tellement eu de demandes après que l’évènement soit sorti. On a une grande demande des artistes. Pour les prochains évènements, on ne veut pas juste avoir des performances. On veut des open mics, des rap battles, des expositions, des encans silencieux, etc. Mais ce soir c’est au-delà de nos attentes, on est vraiment contentes.

MODLEE et le swag / Photo: Marielle Normandin Pageau

MODLEE commence avec toute la grandeur de son swag. L’accord voix & beats envahit la foule et en surprend quelques-uns, qui ne la connaissaient vraisemblablement pas. Accompagnée de Vlooper aux sons, les deux nous livrent une prestation qui me donne envie de dire à la foule parlante de se clore le clapet. Je suis absorbée par son Queendom. Elle nous fait une prestation d’environ 45 minutes et je suis sous le charme.

MODLEE et Vlooper et des hoodies blancs / Photo: Marielle Normandin Pageau

Un break de quelques minutes et l’animateur de la soirée remercie les artistes et le public en disant environ treize fois les mots shout out. Prochaine fois que je le vois faire un speech, je pars un drinking game avec la foule et chaque fois qu’il dit shout out on prend un shot de Sortilège.

Je me sens un peu «out of the UQAM gang» (je ne porte pas de bracelets fluos). Ceci dit, le contenu performances des artistes est bien apprécié.

Animateur aux moult shout out / Photo: Marielle Normandin Pageau

La soirée se termine avec une compétition de breakdance sur des old/new school jams, livrés par DJ Nelles. Moi une Dj qui met Outta Control de G-Unit, c’est oui. Je pop quelques moves jusqu’au très sympathique vestiaire.