Le temps d’un brunch avec San James

Il y a de la musique qui fait du bien à l’âme comme un café chaud un samedi matin. C’est le cas des chansons du nouvel EP de San James, Marilyse Sénécal de son véritable nom. Question de bien marier bouffe et musique, comme à notre habitude, on a brunché avec l’auteure-compositrice-interprète pour en connaître davantage sur ses habitudes de brunch et sur sa musique.

Le temps d’un brunch avec San James

San James/Photo:Élise Jetté

La section «enquête» de FAV a voulu savoir ce qu’il y avait dans le sac de San James.

Le temps d’un brunch avec San James

San James/Photo:Élise Jetté

Au moment de notre rencontre, Marilyse revenait de Québec et elle avait dormi 4 heures. On a découvert que c’est une fille prévoyante. Elle avait une bouteille de Tylenol.

Le temps d’un brunch avec San James

San James/Photo:Élise Jetté

Voici à quoi ressemble Marilyse, le samedi matin, quand elle scrute un menu-déjeuner.

Le temps d’un brunch avec San James

San James/Photo:Élise Jetté

Et voici une incursion privilégiée dans l’assiette de brunch choisie par Marilyse.

Le temps d’un brunch avec San James

San James/Photo:Élise Jetté

Voici ses réponses à nos questions. Le ratio? Une question standard, une question-brunch, à la manière de notre entrevue chips avec Antoine Corriveau. On change pas une recette gagnante.

1- Quelle est l’histoire de San James?

Jeune, j’ai toujours eu la réputation d’être «la fille qui chante», mais j’étais une première de classe donc je me suis dit qu’il fallait que je devienne psychologue, avocate ou quelque chose comme ça. J’ai même commencé un bac en gestion pour essayer de me convaincre que ma voie n’était pas la musique. Finalement les communications ont été le bon compromis. Et finalement, un 31 décembre, je me suis faite choker à 23h35 et je n’avais pas de party. J’ai crashé le party de Jonathan Peters en raison d’amis communs. J’ai commencé à fréquenter les gens de ce party de jour de l’an, des gens de musique. Pis un jour, Jonathan m’a dit: «là, t’as fini de chanter dans ta douche.» Le premier EP s’est mis en branle et on s’est dit que si j’aimais pas ça, on aurait juste à prétendre que c’était jamais arrivé.

2- Quelle est l’histoire du meilleur brunch?

Ce sont toujours mes brunchs chez mon amie Gabe. C’est mon amie du cégep. On se fait toujours des crêpes avec des garnitures funkys en écoutant du Paul Piché.

3- Comment vis-tu la double-identité artiste/relationniste de presse d’artistes?

Ça va sonner quétaine, mais je l’ai toujours fait pour l’amour de la musique. La musique, ça reste la personne que je suis et j’aime me mettre au service du talent des autres. Je m’oblige à garder du temps pour ma musique et je pense que ça aide ma sensibilité envers l’oeuvre des autres. Je suis quand même un cordonnier mal chaussé, parce que j’aime pas vraiment me vendre, mais je ne veux pas déléguer. On est jamais si bien servi que par soi-même.

4- Tu réussis à marier les deux carrières. Quels sont les deux aliments que tu mixerais dans le meilleur déjeuner?

Le fromage et les champignons. J’ai une grande passion pour la texture des champignons.

5- Le nom San James ça provient d’où?

J’étais en studio et on a vite déterminé que ça me prenait un nom d’artiste et je ne voulais pas un jeu de mots avec mon nom et quatorze «x». Je voulais un nom qui pouvait être un gars ou un une fille. J’aime que les gens puissent penser que c’est un lieu aussi. C’est venu tout seul.

6- Ça serait quoi le meilleur brunch au monde et comment le nommerais-tu?

Il doit y avoir du fromage fondu donc c’est un déjeuner chaud avec des champignons et de la verdure. Sur un pain naan. Avec des raisins, le grand mal-aimé des fruits et des mangues. Ça va s’appeler Toute est dans toute.

7- T’as participé à un groupe de création l’an dernier. Ça t’apporte quoi ce genre de rencontre?

C’était trois jours avec des auteurs-compositeurs francophones de partout au Canada. Des gens qui font de la pop, surtout. Je n’avais pas vraiment rapport là-bas comme je chante en anglais, mais j’ai dépanné une amie en bouchant un trou. J’ai rencontré la chanteuse Désirée, on a eu une belle complicité. On a été jumelées le temps que j’écrive quelque chose qu’elle a interprété ensuite. Tout le monde était muet après qu’elle ait chanté ma toune. Je l’avais écrite en 35 minutes. Cette fille-là m’a vraiment touchée. C’est important les rencontres humaines. J’aime écrire pour les autres. Je catche les gens.

8- Tu es en mesure d’écrire pour les autres. Si tu cuisinais pour quelqu’un, tu concocterais un brunch à qui?

Ariane Moffatt. On aurait plein d’affaires à se dire. C’est une femme forte. Mon Dieu que j’aimerais avoir sa drive. On pourrait boire des mimosas.

9- Ton nouvel EP Bridges, qu’est-ce qu’il nous raconte sur toi?

Bridges, ce sont les grands changements annoncés. Ce sont les ponts qu’on brûle et qu’on crée ensuite. Je me sens plus libre. J’ai travaillé avec JB Pinard et il m’a dit «Chante plus doucement. Chante le moins et vis le plus.» Ça a tout changé.

10- Tu viens de nous décrire ton EP. Comment décrirais-tu le brunch que tu viens de manger?

Satisfaisant et fromagé.

Le deuxième EP de San James, Bridges, est disponible depuis vendredi. Le lancement aura lieu demain, mardi 13 mars, au Verre Bouteille. C’est un 5 à 8 et c’est gratuit!