Sur les planches des théâtres

Quand on pense musique, et qu’on demande où est ce qu’on peut en trouver, on pense souvent à la radio, aux scènes de concerts, ou bien aux festivals d’été. Mais il y a un autre endroit où cette musique cher a notre cœur se retrouve, ce sont les planches de théâtre. Petit tour d’horizon de ce qu’on a pu découvrir sur les scènes des vieux buildings.

Comme à la radio, on retrouve un peu de tout sur les planches : des reprises, des créations, des influences, des groupes live ou des pistes enregistrés. Comme dans les films, la musique peut être un facteur d’émotions, ou bien un sujet entre deux personnages, quand ce n’est pas le sujet complet de la pièce. On a l’embarras du choix !

Comme dit auparavant, une des conditions les plus simples d’utiliser la musique, c’est de faire ressortir un sentiment particulier au spectateur. Mélancolie avec Bob Dylan lors du Hamlet produit par le Almeida Theatre, une scène d’humour cocasse avec Arthur Darvill qui reprend Édith Piaf avec un accent incompréhensible dans Genesis Inc, l’électro pop du début de spectacle de Tartuffe au Haymarket pour nous amener dans une fête où le champagne coule à flots, ou encore le concert rock au début de Julius Ceasar au bridge Theatre, pour nous amener un sentiment d’appartenance à une foule pour mieux accueillir le reste de la pièce.

Not dark Yet – Bob Dylan, utilisé dans la production du Almeida Theatre pour Hamlet.

Une autre façon d’amener de la musique sur scène, c’est simplement que les personnages parlent de musique. Et ici, les exemples sont tout aussi nombreux que le nombre de pièces que l’on retrouve dans l’époque contemporaine et moderne. La discutions entre Mark Rothko et son assistant à propos du Jazz dans Red est mon dernier exemple en date. Et il y a aussi la création de musique, exprès pour la pièce, pour l’accompagner au plus près. La encore, les exemples ne manquent pas. Certaines pièces ne passent que les bandes enregistrées, mais de plus en plus on retrouve aussi le groupe directement présent et intégré dans la scénographie pour une expérience live plus prenante, comme avec Network au National Theatre, ou le vibrant A Monster Calls au Old Vic Theate.

A Monster Calls au Old Vic Theatre

Ne passons pas non plus à côté des pièces de théâtres écrites avec, et sur la musique, son industrie, son monde particulier. Là encore, quelques exemples sont facilement trouvables. Mood Music de Joe Penhall qui parle des producteurs et des jeunes prodiges, nous faisant penser énormément a certaines affaires judiciaires comme celle de Kesha, mais aussi à la réalité brute du monde musical n’étant pas toujours facile, mais aussi une pièce comme Birdland de Simon Stephens, inspiré par une chanson de Patti Smith, qui nous accroche a Paul et sa vie de rock star.

Birdland au Royal Court Theatre

Et bien sûr, de façon logique et extrêmement logique, le théâtre, c’est aussi la maison des musicals. Ces pièces qui nous racontent une histoire avec une bande-son particulière, propre à l’histoire, et qui reste parfois accrocher dans la tête pour de longues heures. Là aussi les exemples ne manquent pas. Des grands classiques comme Les Misérables ou le Roi Lion, on a aussi des adaptations plus récentes, comme Madagascar, sur tous les sujets comme Everybody’s Talking About Jamie ou bien Miss Saigon, et bien entendu, les nouveautés qui sont déjà devenus des classiques comme Hamilton.

Alexander Hamilton – London Cast aux Olivier Awards.

La musique fait partie de ce grand ensemble des arts vivants, tout comme le théâtre, et fait aussi parti de notre quotidien, chose que le théâtre aime aussi exploiter et montrer sur scène de plus en plus, ce qui nous amène à une mixité et un mélange des genres qui nous promets de nouvelles créations à découvrir pour longtemps.