Selm

Selm

Kreise

(Opal Tapes)

Pour bien commencer l’année 2019, Opal Tapes livre le nouvel album des frères Giets alias Selm. Un opus en forme de scud pour décrasser les tympans, avec ses basses vrombissantes et ses machines malades crachant une bile industrielle, gorgée de pulsations noise et de moiteur crasseuse.

Kreise écrase tout sur son passage, avec ses sonorités ultra compressées et ses roulements de loops aux origines lointaines, mêlant urbanisme noir et rythmiques en dérive, capables de se casser en deux pour donner naissance à des convulsions mortes-nées.

Selm élabore une musique au minimalisme instable, enrobé de plomb et de fer en fusion, invitant les dancefloors à fondre sur eux-mêmes pour libérer les pulsations qui se cognent aux quatre coins des enceintes, cherchant désespérément à s’échapper de sillons en spirales à la frénésie née d’un trou noir, dévorant tout sur son passage. Un opus à la force abrasive qui ne fait pas dans la dentelle. A ranger entre Emptyset, Swarm Intelligence et AnD Enorme !

Roland Torres

Selm