Minema // bohemian rhapsody

MINEMA // BOHEMIAN RHAPSODY

Avant d’être un film qui semble devenir aussi culte que d’autres biopics musicaux, Bohemian Rhapsody est une chanson de Queen. Une chanson qui, partout autour du monde, unit les amoureux du rock en quelques notes. Une chanson qui donne des frissons à chaque fois qu’elle est jouée. Une chanson qu’on adore, bien sûr, autant qu’on adore Queen. SPOLER ALERT LEVEL 3/5

Mais justement Queen : c’est qui, c’est quoi, c’est quand ? Groupe Anglais formé dans les années soixante-dix, c’est un groupe de légende qui, il faut le reconnaître, demande peu d’introductions (que je m’efforce à faire quand même parce que… voilà). Leurs riffs sont aussi légendaires que leur image est reconnaissable, encore aujourd’hui. Et dans le film cette imagerie est parfaitement utilisée, et en haute définition, s’il vous plaît!

Seulement voilà, si le film est beau visuellement, superbe musicalement, il peine un peu sur quelques points. D’abord l’histoire : évidemment c’est une adaptation et donc les faits se voient un peu (beaucoup) romancés pour en faire quelque chose de plus dramatique.

Suffisait-il d’écrire autrement ? De faire plus de longueur ? Plus de plans courts ? Je ne sais pas, mais il aurait fallu remettre quelques petites choses en ordre, notamment le moment du diagnostic de Mercury, deux ans après le LiveAid, le fait que Queen ne se soit jamais séparé, ou encore le fait qu’ils ont souvent eu de la chance.

Pour ce qui est des personnalités, il semblerait que ça soit assez proche de la vérité. Puisque May et Taylor font partie de l’équipe du film, on se doute qu’ils ont essayé d’être au plus proche de leur vision de Mercury. Roi de son monde, roi de la scène à la grandeur et l’extravagance flamboyante, Freddie Mercury est aussi dépeint comme un homme triste lorsqu’il était loin de ses amis, de sa famille, de son groupe et de la scène, ce qui fait sens de ce qu’on sait de lui.

Et puis il y a le concert du LiveAid qui vient comme la conclusion logique, le grand moment réparateur et salvateur pour le monde entier. Certes c’était un grand moment, un vrai moment historique, mais pas aussi salvateur pour le groupe ou pour le monde qu’on le voit à l’écran. On retient quand même que la recréation de la performance de Queen est absolument magique dans le rendu. L’intention est différente, le fini reste superbe. Cela cristallise la légende.

Bien sûr, l’histoire de Freddie Mercury mérite d’être racontée, lue, vue, et par beaucoup. Mais les plus fans verront vite qu’il y a des raccourcis qui auraient pu être évités, comme la date de création de We Will Rock You. On accepte quand même beaucoup de choses parce que c’est rythmé, coloré et, comme Mercury, haut en couleur.

On regrette juste une chose : la fin du film. Juste après le LiveAid, on trouve des cartons et photos pour raconter rapidement la fin de vie du chanteur. Il y avait tant à faire pour montrer qu’encore aujourd’hui son influence sur le rock reste et restera immense… The Show Must Go On aurait été plus puissante autrement qu’en dernière chanson de générique, non ?

Bref, beaucoup à dire sur un beau film qui aurait pu être encore meilleur si… Mais avec des « si » on mettrait Paris en bouteille. Et toi, t’en a pensé quoi?

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