Laisser son téléphone dans ses poches pour profiter de Jérôme 50

Publié le 24 février 2019 par Feuavolonte @Feuavolonte

D’emblée, soyons honnêtes.

Les deux photos que j’ai prises durant le spectacle sont d’une qualité médiocre.

Et je m’assume.

Aller voir un spectacle de Jérôme 50, c’est laisser son maudit cellulaire dans ses poches afin de profiter du spectacle. Personne ne ressent l’obligation de prendre 45 000 photos ou stories Instagram pour prouver qu’il assistait à la soirée.

Ceux et celles qui étaient présents à la Casa del Popolo vendredi n’ont pas besoin de sortir leur iPhone pour vous prouver que le show était chill en criss.

Ils vont simplement vous dire qu’ils ont eu du fun vendredi. Avec le sourire d’étampé dans la face, Jérôme Charrette-Pépin, de son vrai nom, transmet sa bienveillante nonchalance à la foule.

«Bienvenue au camp de vacances de Jérôme 50. Ici, c’est sexe, drogue & rock n’roll», lance-t-il. Comme première interaction avec le public, l’artiste ne pouvait pas être plus clair.

Photo d’une qualité de haute voltige / Photo: Mathieu Aubry

C’est souvent cliché de reconnaître qu’il y a une différence notoire entre un album et son interprétation live. Il faut avouer que l’artiste natif de L’Ancienne-Lorette élève la barre avec l’interprétation live de son unique album La hiérarchill. Entouré de sa gang de chums au drum, au clavier, à la guitare et à la basse, ses interprétations prennent une tournure beaucoup plus rock et énergique.

Sur le plancher de danse, ça ne se gêne pas pour démontrer une forte approbation de sa relecture presque théâtrale des Jardin de givre, Ouh la la, Prendre une douche, Chaise musicale et compagnie. Heureux comme un paon d’être en spectacle à Montréal, le grand gamin lance des thumbs up et signes du devil après chaque chanson, nous laissant présager une consommation cannabique avant le spectacle. Est-il plus du type sativa ou indica? À voir son énergie, son bonheur et sa folie,  j’opterais pour le sativa.

«Je suis calissement heureux d’être ici. Même si je croisais Rihanna, je ne pourrais pas être plus heureux. Je vous laisse avec mon hit, Another brick in the mur.» Un humour très chill, pourrait-on dire.

À travers l’interprétation de l’entièreté de son album, Jérôme 50 a offert deux nouvelles chansons. L’une d’elle, particulièrement hilarante, reprend le rythme de la comptine Trois petits chats, mais à la sauce 50. On vous laisse imaginer ce que ça donne…

En première partie de son spectacle, Jérôme 50 a fait confiance à ses amis de Kinkead, groupe originaire de Cap-Rouge. Gros shout out à leur cover d’American Boy d’Estelle, où l’habile symbiose entre la voix de Simon et Henri, les deux frères chanteurs du band, a redonné un second souffle à cette pièce pop.

Une soirée où l’on a profité de la musique et laissé nos cellulaires dans nos poches.