No man’s land – frank turner

NO MAN’S LAND – FRANK TURNER

Avec ce huitième album, No Man’s Land, Frank Turner fait le choix d’apprendre et de ne pas parler de lui-même. Review.

Mais quel est le sujet? En treize titres, Turner parle de treize femmes extraordinaires : douze figures historiques et sa mère. Comment ces femmes ont-elles marqué l’histoire?

Oh, que de diverses façons! De Mata Hari, avec le doux Eye of the Day, au mannequin de secourisme Resusci Annie, avec le plein de regret Rescue Annie, on rencontre aussi la plus célèbre Sister Rosetta Tharpe, sur l’énergique Sister Rosetta (et bizarrement très proche de Stacey’s Mom), précurseure du rock’n’roll mais également Catherine Blake, le poétique I Believed you, William Blake, Jinny Bingham, sur le flamboyant Jinny Bingham’s Ghost à Camden, l’astronaute Christa McAuliffe de la mission Challenger sur l’émouvant Silent Key

Autant de femmes dont les vies et les destins devraient être plus connus. Après tout leurs homologues masculins le sont… Si on peut se demander si Frank Turner est le mieux placer pour parler d’elles, on trouve vite la réponse: on s’en bat les ovaires. L’important c’est que cet artiste ait adapté, mit en musique ces histoires encore trop souvent méconnues et que ces chansons restent en tête.

Si parler d’une tueuse en série comme Nannie Doss (A Perfect Wife) fait froid dans le dos, nombreux sont les groupes ayant déjà cité d’autres horreurs commises par des hommes. Si parler de la figure féministe et nationaliste Égyptienne, Huda Sha’arawi, peut faire bizarre (The Lioness) d’autres ont cité quelques politiques pas toujours recommandables menées par des hommes.

Alors après tout pourquoi Frank Turner ne pourrait pas se pencher sur toutes ces histoires et les rendre poétiques? Parce que c’est un homme? Et que si un homme raconte quelque chose, à été inspirer par des femmes et en parle, il est condescendant? Nous voyons plutôt cela comme une reconnaissance de sa part et une envie de partager ses découvertes et sa passion pour ces histoires. Si le titre de l’album peut paraître maladroit, le reste n’est que partage.

Pour pousser la recherche plus loin, l’auteur-compositeur propose aussi une série d’autant de podcast sur ces femmes historiques… et aussi sa maman (Rosemary Jane). Car après tout, de toutes, c’est sans doute sa plus grande influence.

En écoute : Sister Rosetta


Vous pouvez retrouver Unis Son sur Facebook, Instagram, Twitter et soutenez-nous sur Patreon.
Et n’oubliez pas : le partage est passion!