Federico Durand
Alba
(12K)
C’est sur le toujours excellent label 12K, que sort le nouvel album de Federico Durand, Alba, traversée matinale sur des parterres de verdure, gorgés de rosée et de bruine légère.
Comme à son habitude, l’artiste argentin confectionne des atmosphères délicates, fourmillant de détails cachés derrière des parois de cristal.
Alba laisse flotter ses mélodies au dessus de contrées enrobées d’air pur et de nature vierge, de beauté immaculée et de poésie astrale, cherchant à aller toujours plus loin dans l’immensément petit.
La notion de nature est omniprésente, effleurant les frontières de l’abstraction, ponçant les derniers remparts avec des bribes de matière, altérées par la disparition d’une certaine forme d’empathie.
Alba n’est pas sans évoquer par son approche, l’oeuvre de The Caretaker, Everywhere At The End Of Time, axée sur Alzheimer et l’effacement progressif de souvenirs. Des bribes de beauté essayent d’échapper à l’oubli, se hissant au dessus de montagnes de poussière éclatante, vouées à disparaitre avec la fin du temps. Magnifique.
Roland Torres