Une des lignes de basse les plus reconnaissables du groupe et un Robert Smith qui poursuit une fille inaccessible dans les bois... 'Suddenly I stop but I know it's too late I'm lost in a forest all alone'.
A Forest est une chanson des Cure, groupe anglais dirigé par le charismatique Robert Smith, datant de 1980 et tiré de l'album Seventeen Seconds, premier disque d'une fameuse trilogie (17 seconds, Faith et pornography).
Seventeen Seconds s'épanche sur les états d'âme de son charismatique leader dont la voix, froide et distante, colle à la musique, lourde et hypnotique. Noir de chez noir, claustro à vous glacer le sang, la marche funèbre de Seventeen Seconds est un chef-d'oeuvre dont on retrouve des traces chez moult groupes ( My Bloody Valentine, Smashing Pumpkins...).
Le single A Forest est un morceau froid, glacial presque, d'une lenteur qui saisit à la gorge, avec son intro inoubliable et géniale. Robert Smith, encore jeune, encore les cheveux courts, encore innocent en apparence, chante d'une voix aphone, soufflée et plaintive, sans pour autant qu'on puisse y distinguer la moindre émotion dans son timbre. Uniquement des litanies répétées sans fin utile, succession de paroles cryptiques sur l'angoisse, la peur du vide, la mort et l'obscurité.

Coté anecdote : Nous sommes en 1981 au festival de Werchter. Robert Palmer et son équipe piaffent d'impatience afin de prendre place sur scène. Agacés par cet empressement qui manque cruellement de courtoisie, les nouveaux princes du post-punk se rebiffent et reboutent l'auteur de Johnny and Mary hors du cadre: A Forest armé d'une version à rallonge et ponctuée in fine d'une exclamative insulte sortie de la bouche du bassiste Simon Gallup : " Fuck Robert Palmer, fuck rock n' roll ! ".

Mais quand Behemoth , groupe de métal polonais, décide de "death-métaliser" A Forest,...là ça de vient un Crazy Cover .