Lucill: la chaleur d’un son qui fait fondre les bras

Publié le 25 septembre 2020 par Feuavolonte @Feuavolonte

Lucill

Bunny

Coyote Records

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D’entrée de jeu, désolé pour le jeu de mots calorifique et le fait d’avoir remis le ver d’oreille des Trois Accords dans votre tête pour la première fois depuis 2006: Lucill. On doit lui donner, le pseudo choisi par Raphaël Bussières, ex-bassiste de Heat, a le mérite d’être mémorable. 

Il en va de même pour son album d’ailleurs. Bunny est, en cette année pandémique, probablement une des meilleures galettes sorties jusqu’à maintenant. Les 8 chansons s’enchaînant sur ce premier album sont toutes très bien ficelées et, chose rare, même après 5 écoutes, aucune ne donne envie d’être skippée.

Pistes préférées:

Personne, Quand ça monte, Et je cours et Bunny

On aime les mélodies accrocheuses, les arrangements dosant magnifiquement les tracks de guitare acoustique, la basse bien ronde, les lignes de synthé subtiles ainsi que la pose de voix qui, même si elle rappelle le son de Dumas, possède sa propre identité. Les paroles un peu énigmatiques aux thèmes de rupture et de réflexions intimistes sont aussi un gros point positif de l’album.

Le miroir se casse, ça ne sert à rien

Et je suis celui que je n’ai jamais voulu être

Je faisais semblant, je ne voulais même pas te dire

Toutes ces voix qui résonnent, résonnent

La réalisation, en grande partie assurée par Francis Mineau (Malajube, Oothèque), est également un gros point fort. L’esthétique de l’album pioche dans plusieurs styles. On y entend autant The Cure qu’Alain Bashung, Weezer et Jesus and Mary Chains. Cela dit, le tout reste étonnant de cohésion et même si à la première écoute on pense à Dumas et à Malajube, on finit rapidement par voir toutes les qualités qui font de Lucill un auteur-compositeur unique.

Bref, un disque qui va plaire à tous les amateurs de mélodies et aux nostalgiques du rock montréalais des années 2000 qui cherchent une touche de modernité.