Exceptionnellement cette semaine, ce ne sont pas trois mais quatre œuvres qui nous intéressent. Parce que l’humeur est un peu lugubre en ce moment, et surtout aujourd’hui, on avait besoin de douceur. Mais cette douceur n’est pas coupée de la réalité, loin de là. Flashes.
A HUMAN REACTION – LAZY QUEEN
Le nouvel EP de Lazy Queen, c’est un rock très pop, plutôt gentil, qui envoi parfois de très bons riffs bien lourds et ancrés dans le sol (Bed/Head), mais qui sait aussi faire preuve d’une grande légèreté, voire d’un onirisme tendre (Detached, Together). Entrecoupé de moments parlés assez sombres, comme un journal intime enregistré et abimé par le temps, il y a un côté quasi dystopique à tout ça. Peut-être humain, peut-être IA, peut-être partiellement l’un et l’autre, on s’attache à cet être aux multiples facettes, aux réactions humaines.
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MAMA FORGOT HER NAME WAS MIRACLE – MÉLISSA LAVEAUX
Mama Forgot Her Name Was Miracle, c’est le nouvel opus frais, féministe et magique de Mélissa Laveaux. Tour à tour sorcière moderne ou chamane classique, Laveaux nous charme avec une voix étincelante et des productions mystiques. Rosewater est particulièrement onirique et on fond pour Lilith, sa collaboration forte avec Oxmo Puccino. D’autres titres plus classiques, entre rock et soul, fascinent aussi comme le très fort 7Sisters ou le chaleureux Papessa. Des histoires de femmes toutes plus passionnantes les unes que les autres à découvrir sans plus tarder.
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OHANA BATAKÉ – KCIDY & KUMISOLO
Reposante balade sur les bords d’un fleuve, le premier titre est à mi-chemin entre un classique de variété française et une douceur pop japonaise. Les touches modernes dans les couplets offrent un joli contraste sur le côté presque vintage du refrain. On s’entiche très vite de Kaze no tani no Nausicaä. Avec le vent est dans la même veine, cette fois chanté en français. Les deux voix, les deux univers se connectent avec un grand naturel. Les trois titres de Ohana Bataké nous laissent un peu sur notre faim et on aimerait que cette collaboration entre KCIDY et Kumisolo se poursuive.
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I AM YUKI: THE HIROSHIMA PROJECT – DIEGO PHILIPS
I am Yuki : The Hiroshima Project de Diego Philips est prenant. La grande majorité de l’album est d’une douceur et d’une innocence incroyable. On y suit Yuki dans la ville de Hiroshima où il vit et rêve, entouré de sa famille. Et puis le drame, l’impensable arrive. La fin du monde en trois parties. La première garde une forme d’insouciance qui développe une anxiété profonde. La deuxième, c’est le pic, la catastrophe, l’enfer… et la troisième, l’après, la mort, le message qui continue de vivre dans la ville reconstruite, l’avertissement et l’histoire que les générations futures doivent garder. Une belle œuvre musicale dont l’écriture précise nous laisse sans voix.
En écoute :
Bed/Head – Lazy Queen
Rosewater – Mélissa Laveaux
Kaze no tani no Nausicaä – KCIDY & Kumisolo
Come Home Yuki – Diego Philips
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: STIAN WERME
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