Das Pop

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N.E.W.S
Sortie : Novembre 2009

Pour résumer grossièrement l’affaire, Das Pop est en quelque sorte l’équivalent flamand de Ghinzu. Après un début de carrière prometteur, les portes des majors se sont ouvertes, puis refermées, pour le groupe de rock belge qui, au final, aura mis un certain (loooooooong)temps pour réapparaître sur les étales de disquaires avec leur nouvel album éponyme.

Découvert en 1998 au Humo’s Rock Rally (l’un des tremplins de jeunes talents les plus importants en Belgique), le quintet belge s’inscrit dans la lignée de groupes comme Hollywood Porn Stars ou Girls in Hawaï, avec qui ils partagent la même nationalité. En 2001, le combo fait ses griffes sur un premier album de pop électro, I Love, enregistré sous la houlette de Phil Vinall (Placebo), et revient en 2003 avec une seconde mouture plus radicale, The Human Thing, contenant le fameux titre, “Fool For Love”, remixé par notre Sebastian national… et depuis, plus rien… le silence complet, bien qu’ils nous firent miroiter leur retour dès 2006.
Après d’interminables reports et avoir été lâché par Sony, le groupe gantois aura donc mis six ans pour revenir sous les spot-lights et s’affranchir d’un nouvel album au titre follement audacieux ; Das Pop. Woaw ! Six ans de réflexion n’auront effectivement pas été de trop pour pondre un titre aussi original ! Mais bon, après avoir mis leur carrière en hiatus pendant tant d’années, peut-être était-ce leur façon de remettre les compteurs à zéro pour prendre un nouveau départ, sur de nouvelles bases… car les cinq comparses ont délaissé le côté électro de leurs débuts et opté pour un son nettement plus rock… un revirement de «situa-son» auquel les frères Dewaele (de Soulwax), qui ont produit l’album, ne sont sûrement pas étrangers.
Mélange de rock urgent et de pop anglaise aux effluves 60’s, Das Pop affiche donc clairement une volonté de réorientation musicale et le désir de jouer dans la cour de groupes tels que The Strokes et Franz Ferdinand.
Seulement, voilà ; les Das Pop n’ont ni l’envergure des uns, ni l’assurance des autres, et leur son n’a clairement pas le charisme à la mesure de leurs prétentions… ce qui, hélas, a pour effet de faire passer le groupe pour un «(quin-)têtes d’é-mules» comparé à leurs modèles. Pourtant, l’album n’est en soit pas fondamentalement mauvais… des titres comme “Underground” et “Let Me In”, arrivent même à vous extorquer quelques déhanchements… mais de là à courir chez le disquaire du coin et débourser 15 sacs pour un album qui ne présente rien d’exceptionnel… I don’t think so !