Ashley Beedle & Darren Morris

Mavis presented by Ashley Beedle & Darren Morris 

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Sortie : Février 2010

Ça a commencé il y a trois ans, par un titre instrumental enregistré (par Ashley Beedle et Darren Morris) à l’issue d’une nuit passée à écouter Marvis Staples and The Staples Singers, et ça se termine avec l’opus que vous tenez aujourd’hui entre vos mains, recensant 11 interprétations de ce fameux titre passé à la moulinette par une dizaine de légendes (vocales) vivantes.`

C’est de la musique taillée sur mesure pour les moments particulièrement bouleversants de l’existence, lorsque vous êtes la proie de sentiments intenses et submergés par un flot d’émotions incontrôlables, mais qui, d’une certaine façon, vous animent d’une force insoupçonnée, mêlée d’empathie et d’humilité. C’est simple et complexe à la fois, c’est quasi indescriptible, et complètement désarmant…
Là, je vous parle de Mavis Presented By…, donc ; le projet du binôme anglais, Ashley Beedle (DJ/producteur) et Darren Morris (musicien/producteur), qui a pour seule et unique source d’inspiration, la reprise d’une chanson de Burt Bacharach (intitulée, “A House Is Not A Home”) interprétée par la vénérée grande dame de la soul américaine, Mavis Staples.
Le duo a produit une version instrumentale du morceau qu’il a ensuite envoyée à quelques-un(e)s de leurs vocalistes préféré(e)s pour qu’ils/elles se la réapproprient en gardant toutefois la même structure de cordes, un peu à la façon d’un riddim reggae. 
Des «vieux de vieille» comme Candi Staton, Kurt Wagner (Lamb Chop), Ed Harcourt, Edwin Collins, Cerys Matthews et Sarah Cracknell, mais aussi des artistes émergeants tels que Danielle Moore (Crazy P), John Turrell (Smooth and Turrell), Disa et Cheryl MacNeil, se sont donc prêtés au jeu de bonne grâce… et le résultat en est assurément plein à craquer, de grâce ! 
Si vous connaissez la version originale de la chanson en question, vous saurez que chacun des artistes a consciencieusement exploré et fidèlement recréé l’âme du morceau, ce qui rend l’expérience d’autant plus vibrante et digne d’intérêt.
En sélectionnant un monument de la musique soul/gospel et en le replaçant dans un contexte actuel, sous le microscope de «performeurs» contemporains, le projet Mavis saura séduire les jeunes au même titre que les «moins jeunes», et rien que ça, c’est un exploit en soi.