Tigran Hamasyan

tigran.jpg
Emarcy/Universal Jazz
Sortie : Août 2013

Le pianiste de jazz arménien adoubé par Herbie Hancock et Chick Corea, et lauréat des Victoires du Jazz 2011 (avec l’album, A Fable), Tigran Hamasyan, nous livre aujourd’hui son nouvel album studio, Shadow Theater ; un disque résolument jazz qui explore les expérimentations vocales et les confins de la pop minimaliste.

Deux ans après le succès de l’opus, A Fable, où Tigran Hamasyan (seul avec son piano) mettait à l’honneur des mélodies de sa patrie natale et des relectures habitées de standards (tel que “Someday My Prince Will Come“) Tigran revient avec un cinquième opus avec lequel il poursuit son entreprise de (dé)construction massive.
Loin des clichés, la musique minimaliste et parfois même l’électronique de Shadow Theater explore cette fois-ci une autre tradition, plus visuelle qu’orale, celle du « théâtre d’ombres ». Telle une invitation à passer de l’autre côté du miroir, dans un monde imaginaire et onirique, le pianiste arménien excelle dans cet art en apparence simple où des silhouettes s’animent par magie derrière une toile ; « un monde minimal et faux, mais qui exprime la vérité à travers ce mensonge » confie Tigran.
Clair et limpide en apparence, Shadow Theater regorge de figurines à la Tim Burton et d’influences qui peuplent la tête du pianiste, de Madlib à Sigur Rós en passant par Steve Reich.
Avec ce disque, le jeune arménien s’impose désormais en tant que songwriter hors pair, doublé d’un chanteur à la voix délicate et fragile.
Un très bel opus !

Dr Phil Gut


pub