La grosse molle à Videoville

Videoville

V

Indépendant

3,5 crèmes en glace, mais elles sont trempées dans le chocolat

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Après un peu plus de deux ans d’absence, on était bien contents de constater le retour en force de Videoville, formation post-rock instrumentale montréalaise, qui fait paraître V, son – roulement de tambour – cinquième album. Au moins, la pochette et les titres des tounes sont moins drabes que le nom du CD…

Bon, on va commencer tout de suite avec les choses les plus importantes: maudit que je tripe sur la pochette. Je sais pas si c’est sensé représenter la solitude grandissante de l’âme enfantine dans notre société contemporaine ou de quoi de songé dans le même genre, mais moi j’y vois de la crème en glace. Si vous ne le saviez pas, je suis un pas pire fan de cet aliment, comme en témoigne la photo ci-dessous, prise à 9h30 du matin.

J'habite également derrière un Dairy Queen pour les intéressés. Photo: moi

J’habite également derrière un Dairy Queen pour les intéressés. Photo: moi

Les grandes questions étant maintenant réglées, on peut s’attarder un peu plus sur les petits détails, genre la musique. Pour décrire le son, imagine que c’est comme Godspeed You! Black Emperor, mais qui ne donne pas le goût de se suicider. Ou Swans sur la coke qui ne violerait pas des gens… La toune que je trouve la plus hot: La résurrection de Mike Monty se passe pas pire. La finale est quasiment aussi hot que le quartier chinois un 17 novembre, pour vous donner une idée. Sinon, l’album reste mixé lo-fi, dans un esprit un peu garage que j’apprécie particulièrement et qui rappelle le Mile-Ex (les vrais comprendront). On y retrouve aussi pas mal d’instruments cool, comme le saxophone ou le bol tibétain, et une humeur un peu bipolaire qui vient rythmer l’album de façon astucieuse.

Mais c’est pas juste ça qui rend l’album particulièrement winner: y’a aussi le nom des chansons! Tu peux pas rater la cible quand tes tounes s’appellent La toune du barbu de la Bottine Souriante qui pouvait pas se déplacer pour aller au Polliwog faire sa toune au show de Groovy, Rentrer tard saoûl en marchant comme Roy Dupuis ou encore Kevin Bacon ou se flatter la pilule comme on dit. Y’a pas grand chose qui peut battre ça! À part peut-être la crème en glace. Ben oui, on y revient toujours parce que c’est délicieux, ok!?!

En terminant, je vous conseille un accord crème glacée/musique: des saveurs comme cerise noire, brisures de chocolat, fudge et pâte à biscuit ou barbe jaune, un mix funky/cauchemardesque à souhait entre banane et barbe à papa. Toutes disponibles chez Coaticook.