Décibels aux tons réconfortants avec Marie-Eve Roy et Ariane Zita

Pour cet avant-dernier show de sa tournée, Marie-Eve Roy nous offrait dimanche une prestation on ne peut plus chaleureuse et amicale dans le légendaire Verre Bouteille de la rue Mont-Royal. Retour sur une soirée frénétique et punk.

Marie-Eve Roy/Photo: Marielle NP

Marie-Eve Roy/Photo: Marielle NP

Y’a 12 ans, en tant que drummeuse de 14 ans (très très rock), j’admirais sérieusement le travail de Marie-Eve Roy. Une fille dans un bon band punk: fuck yeah. J’écoutais les Vulgaires Machins pis j’écrivais les paroles sur mon cahier Canada déjà rempli de doodles d’inattention. Dimanche, j’étais un peu gênée d’aller voir Marie-Ève et les gars des Vulgaires Machins assis dans la salle, pour leur dire que c’est moi qui leur écrivais des courriels pour avoir un hoodie gratuit en 2002.

Revenons à nos moutons. Il y a environ 35 personnes dans la salle et quelques décorations de Noël. En entrant dans le bar, on peut se procurer le CD de Marie-Eve et des mini cannes de Noël. Je me pogne un cidre pas piqué des vers et je m’apprête à me laisser envoûter par les deux artistes. Je remarque sur la scène un clavier et un hi-hat. Seul. Comme quoi on n’a pus les drums qu’on avait!

20h18

Ariane Zita monte sur scène. Bien honnêtement, à la cinquième seconde de sa prestation des frissons envahissent mon tissu crânien. La sonorisation du Verre Bouteille réussit à transporter avec exactitude toute la beauté de sa voix, qui en enchante plusieurs. Elle enchaîne Six Years Old et Tough Love

Ariane Zita/Photo: Marielle NP

Ariane Zita/Photo: Marielle NP

Lorsqu’elle termine ses chansons, la lumière sur la scène baisse. Ça fait juste augmenter le ratio cute de la place. Elle enchaîne avec son cover de Hotline Bling, à la demande d’un spectateur (shout out Jimmi Francoeur AKA Jimmer). Quelques comparses ne reconnaissent possiblement pas cette chanson d’un répertoire de millenials, mais Ariane continue de la enchanter anyways.

21h16

Marie-Eve Roy et Manuel Gasse, qui l’accompagne à la guitare et au hi-hat (si seul), montent sur scène. Elle commence et nous charme automatiquement avec sa voix et ses accords ensorcelants. Elle nous mentionne que ce show est définitivement plus doux qu’au temps des Vulgaires Machins. Elle nous dit aussi qu’après les tournées avec ledit band, elle devait constamment reconnecter et renouer avec sa féminité.

Elle enchaîne avec Golden Bay, une chanson qu’elle a écrit lors de son périple en Nouvelle-Zélande, là où elle a commencé à écrire cet album solo, Bleu Nelson. Échangeant souvent des regards, le duo synergique nous propulse dans des airs enduits de nostalgie et d’acrimonie.

Le public, réceptif et chaleureux, semble avoir une soudaine envie de taper du pied et des mains: c’est la performance acoustique de la chanson Personne n’a raison des Vulgaires Machins de l’album Acoustique paru en 2011. Moins de headbangs que dans un show de band, mais beaucoup de vibrations sur le plancher.

Un moment cocasse de la soirée: Marie-Eve nous parle de son processus pour trouver un nom d’artiste. Elle avait pensé à Azario, Chicky, un nom de bateau ou Koe. Koe voulant dire voix en japonais. «Mais je n’ouvre pas de resto à sushis fait que ça n’a pas rapport», dit-elle.

À la suite de cette confession, Hugo Mudie, assis à trois chaises et quart de moi, dessine des inimitables gravures et me les donnent. Je lui propose même de vendre ces jolis croquis au prochain souk @ sat. 2017, watch out!

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Elle performe son cover de Tina Turner Simply the Best, remercie la foule en mentionnant à quel point elle aime jouer devant public et exprime que «ça fait toujours du bien sortir de sa cave.»

En partant, j’ai acheté son CD. Pis hier, je me suis retapé l’entièreté de la discographie des Vulgaires Machins.