Dead Obies: une histoire presque finie?

Dead Obies faisait sa rentrée montréalaise vendredi soir au MTelus pour son nouvel album DEAD. Après le départ du rappeur Yes Mccan de la formation, le groupe renaît, sans nécessairement évoluer.

Dead Obies: une histoire presque finie?

La foule, moins nombreuse qu’avant, se compose de cégépiens et de cégépiennes, de parents qui accompagnent leurs enfants et d’anciens amateurs, se situant entre les deux tranches d’âge, qui persistent à encourager le groupe coûte que coûte.

Dead Obies: une histoire presque finie?

Le rappeur Obia Le chef, puis le beatmaker Mike Shabb, accompagné de son hypeman Kevin Na$h, réchauffent la foule définitivement excitée que Dead Obies fasse son apparition.

Dead Obies: une histoire presque finie?

Dès que Joe Rocca, Snail Kid, O.G. Bear, 20some et VNCE montent sur scène, des cris retentissent. Dans un décor de quatre grandes colonnes blanches sur lesquelles sont projetées des animations, la formation débute avec Oh Boy!, le premier titre de son album DEAD.

Tous vêtus de noir, les membres de Dead Obies sont plus sobres qu’à l’habitude et projettent une maturité qui se transpose moins dans leurs chansons. Le public est enthousiaste malgré tout et chante les paroles de toutes les pistes de l’album. Dead Obies décide également de jouer trois chansons exclusives.

Dead Obies: une histoire presque finie?

«Ça fait vraiment plaisir d’être là avec vous, exprime Joe Rocca avant de chanter High. Chacun et chacune, vous êtes beaux et belles». Des gens dans la foule trouvent le moyen de faire des mosh-pits sur la ballade de l’album.

«On commence tranquillement, mais on va prendre un peu de vitesse», prévient 20some avant F1. Le beatmaker VNCE qui chante le refrain de la chanson quitte sa cabine de DJ pour s’égosiller.

Dead Obies: une histoire presque finie?

Le groupe appelle ses deux choristes pour chanter Together qu’il coupe sec pour surprendre la foule avec André, la chanson avec la basse dans le tapis sur laquelle les rappeurs crient.

La deuxième partie du concert, plus diversifiée, fait plaisir aux fans de longue date. Dead Obies ne pouvait tout de même pas faire un spectacle sans jouer des titres comme Montréal Sud, Explosif et Moi pis mes homies de leurs anciens albums. Le groupe lance deux joints gonflables géants dans la foule qui se les passe amicalement.

Dead Obies: une histoire presque finie?

Après Doo Woop, alors que le party est réellement pogné, le groupe s’éclipse pour revenir: «C’est Dead Obies, c’est jamais fini», adresse Joe Rocca.

Dead Obies: une histoire presque finie?

Le groupe fait un rappel de plusieurs chansons qui ne figurent pas sur DEAD., comme Monnaie, Where they @, et Break. Comme dans le passé, Dead Obies laisse à la vedette de la formation, Joe Rocca, son moment de gloire. Le rappeur performe Showbizz, une chanson de son album French Kiss sorti en 2017.

Dead Obies: une histoire presque finie?

À mon grand soulagement et à celui d’autres adeptes dans la salle, le collectif accompagné de plusieurs personnes sur la scène termine son concert avec Tony Hawk. «Break your wrist, break your wrist… Taylor Swift, Taylor Swift…»: quelle ironie de terminer sur cette note, car comme la chanteuse populaire, Dead Obies réussit à traverser les époques grâce à son public fidèle et en se commercialisant toujours un peu plus.

Le groupe est loin d’être mort.

Mais il n’est certainement pas ce qu’il a déjà été.