Les playlists sous les feux de la rampe

Il est temps de faire un petit point sur le théâtre. Avec toute cette histoire de pandémie, on a réduit drastiquement nos allées et venues dans les théâtres et dans les salles de concerts. Pourtant notre consommation de musique et de théâtre ne s’est pas arrêtée.

Entre les nouveaux albums et les diffusions en ligne de pièces, on a été couvertes de culture. Alors que nos chères salles Britanniques commencent à se pencher sur une réouverture en distanciation sociale, certains plus vite que d’autres, ou sur des alternatives viables en ligne, nous nous sommes penchées sur la musique qu’ils partagent.

Parce que mine de rien, de la musique au théâtre, il y en a absolument partout et tout le temps. On en avait déjà parlé il y a quelque temps et c’est le moment d’aborder la chose sous un autre angle.

Les inspirations :

La musique, c’est connu, inspire. Que ce soit d’autres musiciens, des acteurs ou des metteurs en scène, on est curieux de savoir qui a écouté quoi pour telle pièce ou tel rôle. Et comme une réponse, on trouve des petites playlists sur le sujet.

On s’aperçoit que la Jamie Lloyd Company a été très inspirée par The Sonics et The Monks pour The Homecoming de Pinter, mais aussi par Depeche Mode, Vivaldi et Röyksopp, entre autres, pour sa mise en scène de Betrayal.

C’est celle pour Cyrano de Bergerac, brillamment interprété par James McAvoy, qui nous a récemment le plus captées. Plein de The Specials et de Stormzy, on comprend vite que l’essentiel ici c’est le rythme, le débit de parole et le flow. Après tout, Cyrano n’est-il pas le Stormzy de son temps ?

Dans la même idée, on retrouve une playlist créée par le compositeur Grant Olding pour A Midsummer Night’s Dream au Bridge Theatre dont le but est de garder le spectateur en immersion dans cette nouvelle vision de la pièce de Shakespeare. Et ça marche.

Le problème de ces playlists c’est que peu les rendent publiques. Alors que vraiment, on adore ça.

Les albums de cast/de show :

Dans les plus classiques, on trouve également les albums de spectacle. Là, elles sont légion. Avec Olding, on retrouve d’ailleurs la musique pour Jekyll & Hyde au Old Vic, dont il est l’auteur. Pour le Bridge, c’est la musique de deux de leur prochain spectacle qui est déjà disponible.

Mais tout ça n’est rien à côté de la quantité astronomique de comédies musicales : Hamilton, SIX, Les Misérables, Le Roi Lion, Kinky Boots, Follies remonté en 2018 au National Theatre, 42nd Street, Anastasia, Hadestown…

Si ces enregistrements sont attendus, il s’agit souvent du cœur du spectacle en question et a un impact plus grand sur son public. Parce que retrouver la musique d’une pièce sans utiliser Shazam (oui je l’utilise toujours), c’est parfois un peu compliqué – voire impossible. On n’utilise pas son téléphone pendant le show les enfants.

La sortie de show :

Quant à la musique qui fait office de fin de soirée, celle qui est jouée lors de la sortie des spectateurs, elle est loin d’être systématique, mais quand elle est présente c’est un véritable bonheur qui nous rappelle énormément les sorties de concert.

Le champion pour ça, et c’est un peu la raison de cet article, c’est Jamie Lloyd, encore lui. Comme pour vouloir ne jamais poser un point final à ses mises en scènes puissantes et modernes, ou comme pour marquer ses spectateurs à l’encre indélébile, cet homme de théâtre à travailler avec son équipe et a, pendant, le confinement une playlist dédiée à ses spectacles et à leurs génériques de fin. Un sentiment de familiarité s’empare alors de nous. Et vous ?


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