À l’occasion de Turn Up The Volume, une semaine d’ateliers et d’échanges sur l’importance de l’action climatique dans le milieu de la musique et pas que, du 19 au 25 avril, on s’est penchés sur le mouvement à son origine : Music Declares Emergency.
N’y allons pas par quatre chemins. Climatiquement, c’est la merde. On le sait tous. Et l’industrie de la musique, étant ce qu’elle est, avait besoin de se réveiller aussi. C’est une industrie. Oui, la musique pollue.
Mais ce n’est pas pour cela qu’il faut s’en passer. Comment, donc, faire pour continuer à profiter des paroles sublimes d’Imelda May, des beats puissants de Billie Eilish, des riffs stratosphériques de Tom Morello sans s’autoflageller ?
L’industrie, ses compagnies, ses artistes et ses affiliés se sont donc mobilisés en 2019 avec le mouvement Music Declares Emergency, d’abord depuis le Royaume-Uni, puis à travers le monde, et depuis fin mars 2021, en France.
La déclaration :
Avec la déclaration, simple mais droit au but, les signataires s’engagent à faire en sorte de réduire leur impact carbone à travers leurs actions. Cette déclaration, la voici :
Mais quelles sont ces actions ?
On retrouve des exemples très concrets sur le site du mouvement, et ça pour chaque catégorie du secteur. C’est-à-dire qu’un-e artiste, un festival, une maison d’édition, un label, ou simplement un fan, y trouvera un grand nombre de réponses et d’idées.
Pour un artiste, par exemple, il est possible de faire un ‘Green Rider’ plutôt qu’un ‘Rider’ classique. Le rider, c’est une liste des choses désirées ou nécessaires par l’artiste quand il arrive dans une salle.
Certains demandent des jeux de société, d’autres veulent une couleur de loge particulière… et bien sûr, c’est aussi dans le rider qu’on trouve les demandes sur la nourriture… et oui, l’alcool aussi.
Ce Green Rider, proposé par l’association Julie’s Bicycle, disponible sur leur site, a pour but d’inspirer les artistes à faire les leurs en demandant plus de réutilisables plutôt que du plastique par exemple, et d’inspirer les salles et festivals à proposer quelque chose de plus responsable dans les loges.
Et ça ne s’arrête pas là. Les idées concernent aussi les labels, le choix des banques, le grammage des vinyles, les repas proposés aux festivaliers, les gobelets réutilisables, les points d’eaux, et bien d’autres.
Chez Unis Son
Le problème nous concerne, et le fait même de poster un article sur le sujet sur internet prend de la place sur des serveurs qui ont besoin d’énergie. On le sait. Alors chaque jour, on tente de faire attention, par l’alimentation, l’usage de l’eau, et en faisant en sorte d’avoir un fournisseur d’énergie plutôt écolo (Bulb).
Mais on essaye aussi de faire en sorte de télécharger les titres qu’on nous envoie, on supprime nos mails régulièrement, on essaye de ne pas envoyer dix mails différents à la même personne mais de regrouper les infos.
C’est aussi pour cela que l’on regroupe les reviews du vendredi plutôt que de publier plusieurs articles. C’est aussi pour cela que notre playlist Spotify de découverte est unique et évolutive. Beaucoup d’autres actions sont à prendre (les photos, l’archivage…) mais nous sommes en bonne voie.
Ce sujet est très important à nos yeux et le fait de voir que le mouvement prend de l’ampleur nous parle. C’est pourquoi nous nous engageons à redoubler d’effort pour le site et à signer la déclaration, en tant qu’individu, que média, que fan. Et pour illustrer tout ça, le dernier titre de MARINA nous parle beaucoup… Et vous ?
Après tout, il n’y a pas de musique sur une planète morte.
En écoute :
Purge The Poison – MARINA
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